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Écrits de Marc Hodges
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17 octobre 2013

Quelques notes dans le silence

Avec roulements de tambour... Echec et au flanc de la mer le quai... Un dernier instant encore avec ELLE. Château en ruine. La lumière éclate en cercle et il n'y a rien...  rien... Avec l'amour, souffle du dieu, Sœur-Anne vient s'étendre sur l'herbe, le reste n'est que neige — elle n'est que soupçon. Grand vent plaquant le coton mouillé sur ses fesses moniales — c'est Soeur Anne qu'il analyse... Un dernier instant avec elle... Son monde éclate en silence — de son agonie; comme au début de son histoire, la mer fait jouer ses longs muscles noirs; Soeur Anne n'est que méfiance... Cri de l'oiseau Annaô. Echec... Premier jour de l'hiver — peut–être enfin va–t–elle répondre... Trace des choses... Après trois jours — aucun remord... Sœur Anne reste dans l'ombre, elle est, à présent, la source du monde et des bleus étendus face au levant… et depuis des siècles; comment est-elle encore ici, vit ainsi, ouvre ses bras... She pays attention at time. La lumière éclate en cercle... Quelques notes dans le silence; la mer perd ses dimensions, fait jouer ses longs muscles.

 

2

 

Criblée d'hirondelles; électrochoc du ciel... Deux heures qu’elle parle pour l'autre... Son bras va descendre... Soeur Anne vit d'éternel... Sutra du Lotus — nuit sur la neige, rien... Entre deux fusées... Bleus étendus... La mer fait jouer ses muscles noirs... Soeur Anne n'est elle aussi qu’appréhension, électrochoc du ciel — à l'instant où la nuit tombe — silence; ses mains se souviennent de tout... La lumière éclate en cercle, Soeur Anne est peur et échec, soupçon... Jamais su qui elle chante... Avec l'amour souffle du dieu, si lourd au pied de l'ombre. C'est son corps entier qui crie. Et Soeur Anne ne sait jamais que faire, sait, voit, crie (road to nowhere…), nuit sur la neige... A cru si longtemps que c'était chimères…

 

3

 

Sœur Anne ne rejette pas le possible, son instinct n’est jamais en repos... Il aurait fallu poser quantité de questions à Barbe Bleue, ils ont parlé longtemps. Les ambitions des êtres humains sont sans limites — Soeur Anne se sent soudain fatiguée dans tout ses membres. Soeur Anne ne veut pas ça, Soeur Anne n'est plus dans un temps ordinaire. Le désespoir revient en rampant — trop bon pour être vrai — quant à la conversation, elle a été totalement insignifiante parce qu'ils n'ont rien à se dire... Tout est clair. Aujourd'hui, il est temps d’avancer. Quel est son souvenir le plus ancien. L'existence est obscurité et souffrance; elle a besoin d’une impulsion nouvelle. Soeur Anne n'a pas d’excuses... Il y a un gémissement... Autoroute vers l’enfer. Elle fait un geste discret : il n'y a en elle pas de place pour la compassion ! Tout peut arriver un jour ou un autre.

 

4

 

Face the consequences — c'est elle à présent la source du monde, son sourire apparaît, voit, crie de son agonie. Soeur Anne a pitié... Criblée d'hirondelles.  plus rien... Cri de l'oiseau Annaô, imposture ontologique; face à l'horizon vide... Château en ruine et comme nuit sur la neige... Sa vie est bleue et au pied de l'ombre... Larmes, attrape-nigaud de la mort et échec... Jamais su qui elle chante, Daibutsu, annonce d'hiver... Femme-temple. Silence... Ses yeux parlent pour l'autre... et les plans tirés chaque nuit entre les étoiles merdeuses celles qu'on appelle Vénus et Orion... Soeur Anne ne vit que d'éternel... Noir complet après de la lumière… jamais su qui chante, Soeur Anne... Ombres sur le sable... Sainte décollée aux larges yeux hallucinés... River of dreams… silence à l'instant où la nuit tombe... Soeur Anne est folie... Soeur Anne pense à Espéranza — excepté le dénouement... 

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