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Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
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19 janvier 2013

Quand l'auteur se trompe

N’ayant pas partagé tous tes jeux de lettres et de nombres sans m’être depuis longtemps aperçu de ta passion, je savais Stanislas que tu étais joueur, mais, jusqu’à ce jour, je t’ignorais manipulateur. Tu me réponds et donc tu me lis, je ne peux plus désormais ignorer ton double jeu dont je ne vois pas pourtant où tu veux qu’il nous mène : Stanislas, je t’en prie, ne te joue pas de moi… Si c’est bien toi qui te manifeste ainsi, au nom de notre amitié ancienne, dis-moi la vérité…
Et si ce n’est pas Stanislas, si derrière ce nom d’un ami, se cache un lecteur quelconque, je lui demande de cesser ce jeu. Si en effet je vous ai dit que vous pouviez m’écrire, je n’ai jamais pensé que vous pourriez entrer dans la peau de mon principal personnage car, alors, où allons-nous? Il ne peut y avoir deux capitaines au même navire et, même dans la fiction, il est, à un certain niveau, nécessaire de savoir qui est qui…

« From: "Ellechrist" <ellechrist@altern.org>
To: <jbalpe@away.fr>
Subject: roman par email
Date: Wed, 16 May 2001 19:03:53 +0200
X-Priority: 3 (Normal)
Importance: Normal

Bonjour je souhaite m'abonner à votre roman par mail. Selon libé une partie de l'intrigue tourne autour d'un fonctionnaire berlinois. Je suis très intéressée par Berlin y ayant fait beaucoup de séjour. J'y pars d'ailleurs la semaine prochaine. Puis-je encore m'inscrire ?

au plaisir de vous lire. »

Que s’est-il réellement passé à Berlin? Par le plus grand hasard, j’ai rencontré, dans les vêtements d’un clochard, un homme qui a su se faire reconnaître comme mon meilleur ami depuis dix ans disparu. Il est parfois des hasards sans aléas, des coïncidences qu’organise un dieu clandestin et le hasard de l’un n’est pas un hasard pour l’autre, ceci ne fait pas juste qu’une différence… Mon défaut essentiel est d’être confiant; mes fonctions m’incitent à la défiance. Dans cette indécision rien n’est sans dire, qu’y faire, je suis ainsi. Si vous n’êtes pas Stanislas — si tu l’es réellement —, il faut que je le sache avec certitude car l’une ou l’autre de ses hypothèses n’est pas indifférente : votre silence serait accablant…

«X-Sender: levordasky@mail0.uquebec.ca
Date: Thu, 17 May 2001 14:04:38 -0400
To: Jean-Pierre BALPE <jbalpe@away.fr>
From: Pierre Levordasky <levordasky@mail0.uquebec.ca>
Subject: Re: Mail-roman "Rien n'est sans dire", courrier N° 36

«Comment peut-on être persan?», c'est Montesquieu, pas Voltaire :-)
Ton toujours fidèle ami et lecteur

Pierre L.»

«Reply-To: "Joel Perelmuter" <Joel.Perelmuter@wanadoo.fr>
From: "Joel Perelmuter" <Joel.Perelmuter@wanadoo.fr>
To: "Jean-Pierre BALPE" <jbalpe@away.fr>
Subject: Il perse les secrets
Date: Wed, 16 May 2001 22:55:51 +0200
X-Priority: 3

Monsieur Balpe,

Il ne faut pas vous décourager. C'est vrai que ce roman est difficile à suivre. On se demande parfois si Stanislas existe vraiment... S'il existe n'a t'il pas connu Zayed? Mon ami Zayed (prononcez Zèd) qui lui aussi est un mélange d'orient et d'Irlande, qui lui aussi est un informaticien hors-pair. Zayed pourtant a su résister aux tentations de la création d'entreprise. Il veut rester salarié et peinard. Il perce les secrets des codes dans son coin. Il applique l'adage "pour vivre heureux, vivons caché". Et s'il a connu Stanislas, il ne l'avouera pas. Pas question pour lui de s'embarquer dans un histoire comme celle-ci.

Est-ce dû à l'écriture automatique? Quoiqu'il en soit j'ai noté une erreur de taille dans votre dernière livraison. Uzbek, ce n'est pas de Voltaire, c'est dans les lettres persanes de Montesquieu. Amusant que ces lettres soient aussi un roman épistolaire écrit en... 1721, 280 ans déjà. Amusant que le comparse d'Uzek s'appelle Rica. Tous deux Perses, ils visitent Paris et découvrent un monde étrange. En 24 lettres adressées à Abben, il font une critique indirecte de la société française sous Louis XIV.
Encore plus curieux, l'an dernier, Zayed, en visite dans la Silicon Valley voulait que je le rejoigne pour écrire, devinez quoi? Des lettres persanes! Il voulait que je montre l'absurde de la société de la Vallée vu avec un œil "persan".
Ne vous découragez pas.
Amitiés
Joël »

Comment vous remercier, lecteurs de tant de perspicacité ? Je ne doute plus, avec vos aides multiples de vaincre les difficultés dans lesquelles m’entraînent tous ces jeux de défrichage… Encore un effort et, ensemble, nous y arriverons…

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