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Écrits de Marc Hodges
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18 mars 2016

En voyage

Partout des gaillards travaillent pour les nobles — pendant un voyage, le souverain perdit, par la négligence des gardes, trois très belles couronnes, des bracelets et plusieurs autres choses précieuses. Les marchands juifs qui vendent des esclaves aux infidèles sont dispensés de taxes sur les routes. J'ai eu plusieurs fois, dans les tavernes, ou à l'abbaye, l'occasion de parler avec des voyageurs. Le roi voyage dans la paix mais aussi pour la guerre — des nonnes accomplissent un pèlerinage. Un moine porte des lettres de Saint Médard à Jumièges. Dans nos voyages nous traversons souvent les rivières sur des ponts de bois... Manassé ramène d'orient une grande quantité d'encens, d'ivoire ; si les voies sont nombreuses dans le royaume, peu sont suffisamment sûres ; partout des gaillards travaillent pour les nobles... Les voyages sont longs et il faut se loger et se nourrir en route... Les comtes essaient de limiter le nombre de pauvres sur leurs routes. à chaque pont un gaillard réclame un péage. Des marchands venus de toutes les provinces de l'état parcourent sans cesse les sentes ; les abbayes sont exemptées de taxes sur une certaine distance autour de l'abbaye... Je n'ai pas visité tous les 200 comtés du royaume. Le monarque insiste pour que les routes et les sentes de l'état soient entretenues. Des juifs rapportent ce qui se passe en orient... Les chevaux sont trop chers pour la plupart des voyageurs ; les envoyés du roi doivent être logés et nourris par la population ; les pèlerins voyagent pour aller vénérer les reliques des saints et des saintes dans les abbayes et les églises — de Noisy à Herstal, Worms ou Selz le roi se déplace avec toute sa cour. Tout au long des chemins mes prières m'encourageaient. De nombreux voyageurs se déplacent en chars à bœufs. Les voyages sont longs et il faut se loger et se nourrir en route. J'ai marché des jours et des jours — si quelques marchands voyagent très loin pour rapporter des marchandises rares ou vendre des esclaves la plupart se contentent d'aller du marché d'un village à un autre — nos voies sont mauvaises. Parfois des bandes de mendiants sortent des bois pour attaquer les voyageurs, les volent et généralement les tuent ; les marchands juifs qui vendent des esclaves aux mécréants sont dispensés de taxes sur les routes — chaque peuple a ses lois. J'ai communément fait route avec des marchands juifs — souvent les marchands transportent du blé, du fer par bateaux sur les fleuves. Pour rapporter des marchandises précieuses les marchands juifs vont en orient — tout le long du transport des reliques Saint Vitus de Chartres à Fulda, le peuple vient prier sur leur passage... N'ayant pas du travail toute l'année, beaucoup d'artisans vont de ville en ville. Les juifs peuvent se déplacer librement dans l'état. Le plus important est le fourrage pour les bœufs et les chevaux — tous les voyages coûtent cher. Chaque peuple a ses lois particulières... Certains voyagent avec leur femme et leurs enfants. Sur les sentes on rencontre beaucoup d'artisans qui vont d'un chantier à l'autre ; les intendants des grands domaines transportent du vin, des céréales, d'un lieu à un autre... En route je m'arrêtais dans une clairière pour manger mon pain fait avec toutes sortes de graines, blé, avoine, orge et même pois séchés et — épisodiquement nous suivons d'anciennes voies romaines ; les envoyés du roi doivent être logés et nourris par la population ; les voyages sont longs car je vais à pied ; les messagers de l'empereur ou de ses comtes parcourent le royaume en tous sens. Notre monde est sauvage, coupé de forêts et de déserts incultes. Un cavalier passa monté sur un monumental cheval soulevant un gigantesque nuage de poussière.

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