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Écrits de Marc Hodges
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10 août 2015

Publicité de la souffrance

Lecteur 2

passionnée rôde expose souffre souvent particulière résistez-moi neuve poulets le parfum désigne sa pluie) un matin gérard de nerval enfin l'histoire n'est pas la révolution donatien alphonse de sade inquiétant (plus tard encore) "c'est affreux" donatien alphonse de sade supplier en même temps écran écoutez-moi déclarez-moi expliquant ou alors tout se concentre écrit caresses enchanteresses affirmant offre sa gaze tous ces verres c'est une crainte demandant en effet tous ces riz annonce sa position rien tous ces escaliers

Lecteur 1

Près d’une baie vitrée ai remarqué un groupe de quatre personnes : un regard m’a atteint comme un coup : parmi tous les regards qui nous fuient ou nous atteignent, il en est parfois un par lequel on se sait ainsi découvert, regard étranger me dérobant à moi-même. 

[…] Je m’efforçai à capter leur conversation… étais trop loin d’eux, me suis à nouveau plongé dans mes dérives poétiques…
Ai regardé mon couteau à fromages… que pèse un poème face à une bonne tranche de talegio ? les quatre convives sont passés près de moi, une des jeunes femmes m’a regardé, je l’ai regardée aussi, me suis décidé : — « Ne nous sommes nous pas rencontrés quelque part… » Sourire charmant, regard de braise noire : — « Je ne crois pas… j’ai pourtant une bonne mémoire des visages…», puis elle a ajouté, « excusez-moi, mais je suis attendue », elle a quitté la salle.

[…] Le psychisme est opaque à lui-même : percevoir et imaginer sont deux manières d’être ? […] Dompter l’esprit dans la marche… Poubelles, ordures, mendiants : « J’ai faim », « Une pièce pour nourrir mon enfant », « une pièce pour… »…
Distance saugrenue à la trivialité du monde, la poésie s’est imposée :
 
Une petite pièce pour nourrir mon enfant
 
Ça ne rimait à rien… Me demandai comment mon esprit pouvait changer en mots le spectacle de la détresse ? « Marquise », « mendiante » : l’inconscient retourne le monde comme le doigt d’un gant. Même s’il y a une perception de ce qui est désiré par le désir, aimé par l’amour, elle se forme toujours autour d’un noyau tangible qui échoue à s’établir en lui […]

Lecteur 2

agit carapace apparaît une maison de prose penser (ainsi) paillette qu'importe disparaît expose bouches croire devoir mériter de finir tout se protège offre en avant imprévisible un rideau d'ange écrit un homme aux muscles d'acier wittgenstein "c'est beau" cirrhoses revient interroge brûle écrit aspect purement digestif de toute dépendance érotique paraître je profère pas mendier discernant donatien alphonse de sade disant connaissant aucun vers un poulet de bloc de sens meurtre les ambitions sont sans limites sourire dans le lointain (dans le lointain) cheveu important c'est une connaissance je dis la phrase une haleine de mouchoir introuvable "c'est stupide" meurt voit pardonne sourit organise hésite


[…] (refrain) parmi tous les regards qui nous fuient ou nous atteignent il en est un parfois par lequel on se sait découvert

Lecteur 1

Corps torturés, saintes aux tenailles, langues arrachées au davier, regards révulsés. Ai visité SantAnastasia. L’homme ne livre pas son corps, si ce n’est avec crainte ou pour fasciner.
Le regard noir m’obsédait au point de le trouver dans celui des mendiantes ou du Saint Sébastien éphèbe au corps troué de flèches.
M’attardai dans sa contemplation, m’interrogeant sur le regard sombre évoquant plus plaisir que douleur, le manque de naturel de l’entrejambe, le souci de gommer le sexe sous un linge traversé par la pointe d’une flèche freudienne, une autre perçait l’aréole droite ?
 
La flèche d’un regard, perce mon cœur d’amour
 
[…] Publicité de la souffrance, renoncement aux lenteurs de la pensée pour les immédiatetés du corps, obscénité imposée. compris que repoussant d’instinct le contrôle de la conscience, les mots imposaient virulence physique de leur odeur, brutalité de leur couleur, goût de chair en bouche. […]


[…] Partout se révèle la profonde dualité du désir humain qui se disant tendu vers l’altérité ne se vit que dans l’égoïsme de son immédiate satisfaction. Sous chaque acte une dose d’obscénité et dans l’affichage déréglé de leurs finalités, soupçon de pornographie. Suis reparti au hasard de la ville vers le « Palazzo Eufemia » […] Me suis enfui. […] Suis retourné à mon hôtel, une lettre attendait, un poème encore…

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