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Écrits de Marc Hodges
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2 août 2015

les grandes passions s'expriment confusément

29
 
Je sors d'auprès de vous, Violante, pour être plus avec vous que je n'étais et je veux juger par votre attitude des bonheurs que vous avez pour moi et jugez ce que tout cela peut faire sur un coeur qui n'est ni insensible ni ingrat ; je vous aimerai toute la vie encore plus, s'il se peut, que je ne vous aime à présent, si vous voulez ma mort, je vous irai porter une arme — pourquoi cette anxiété de l'amour, j'aime trop pour m'emporter contre vous — oubliez Violante... J'attendrai donc de vos nouvelles avec impatience. Je ne vous saurais voir sans vous déclarer mon amour. La passion me fait imaginer que vous avez pu changer de pensées et les grandes passions s'expriment confusément, rendez-vous. Je ne devine jamais l'infamie et Barbe Bleue qui vous aime...
 
30
 
Je sors d'auprès de vous, Lou, pour être plus avec vous que je n'étais. Quand vous pourriez vous justifier à moi de toutes les choses, je n'oserai plus vous aimer ; il me semble que mes tendresses pour moi me font l'effet d'un beau jour et je tremble quand je lis ou que j'entends votre nom — mon sort est dans vos mains. Serais-je constamment dans des craintes de vous perdre, je ne vous saurais voir sans vous déclarer ma passion et je ne sais que vous dire — je n'aime la vie que pour la passer avec vous ; seule l'absence peut me réduire au pitoyable état où je suis ; si je pouvais conserver de l'estime pour vous. Ne m'ayant jamais connu que sur des récits ennemis, vous me croyez sans doute un être violent : il n'en est rien. Je suis tout à vous et pourquoi faut-il qu'il y ait de temps en temps tant de différences dans les passions — Caïn.
 
31
 
Je sors d'auprès de vous, Ardente, pour être plus avec vous que je n'étais... Je suis tout à vous ; parce que j'ai aimé, faut-il que je n'aime plus et je vous rechercherai toujours, je n'ai jamais rien tant aimé que vous, je souhaite que vous m'aimiez autant que je vous aime... Je n'aime la vie que pour la passer avec vous — ne prenez pas garde à mes paroles qui sont faibles ; vous riez. Je sens bien que je vous aime plus que tout le monde n'a accoutumé d'aimer, Barbe Bleue .
 
32
 
Je suis au désespoir, Espéranza ; je vous aime si fort n'étant point aimé de vous que je pourrais vous adorer ; parce que j'ai aimé, faut-il que je n'aime plus... Je vous aimerai toute la vie encore plus, s'il se peut, que je ne vous aime à présent et vous seule me tenez lieu de tout et vous ne pouvez pas discerner l'horrible douleur que vous m'infligez — rendez-moi justice — je vous aime de toute ma âme. Serais-je sans cesse dans des craintes de vous perdre, pourquoi cette angoisse de la passion. Pourquoi faut-il que vous me parliez de Lou. Quando poi sono entrato nella camera vostra lascio a voi il pensare cosa sentiva il mio cuore — je meurs de besoin de dire le vrai. Je vous apprécierai toujours...
 
Barbe Bleue.
 
33
 
Je vous avoue, Espéranza, que j'ai fait bien des fautes, tout est bien impossible. Vous m'avez fait injure lorsque vous avez douté de la vérité de mes pensées — vous m'êtes sans cesse présente, toujours je vous vois, toujours je vous dis tant, tant de choses, mais toutes jetées au vent, je souhaite que vous m'aimiez autant que je vous aime... Si, cara, si voi molte volte mi fate godere di una esistenza celeste, mon coeur tremble d'être vôtre et mon âme ne peut négliger de rendre grâces à son adorable Espéranza. Jugez ce que tout cela peut faire sur un coeur qui n'est ni insensible ni ingrat... Je vous recherche ; si je pouvais conserver de l'estime pour vous, je serais fort fâché de ne pas mourir — rendez-vous — jugez ce qu'il semble à d'autres à qui votre passion serait indifférente ; vous tenez mon être dans.
 
Violaine qui vous aime.
 
34
 
Je vous supplie, Violante, que je vous puisse parler aujourd'hui — si j'étais assez heureux pour vous donner des preuves — je n'ai jamais senti un tourment aussi affreux que celui que je sens aujourd'hui ; les grandes passions s'expriment confusément — vous êtes la plus belle — que de sentiments effrayants il faut réprimer pour aimer, sempre mi siete presente, sempre vi parlo, sempre vi dico tante, tante cose, ma tutte, tutte al vento. Mon âme ne peut négliger de rendre grâces mille et mille fois à son adorable Violante ; je sens bien que je vous aime plus que tout le monde n'a accoutumé d'aimer, souvent, le coeur tout meurtri des coups que vous me portez, sans vous en douter, je me force à de l'aubaine pour obtenir de vous un sourire... Vous me pourrez bien voir mourir sans être touchée. Aimer est une grande souffrance... Oubliez Violante, oubliez Violaine, et I love you so much ;
adieu Violante .

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