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Écrits de Marc Hodges
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6 novembre 2014

six paysages de fantaisie

Ciel bleu, quelle importance elle rejette la violence de la lumière. Pas un mouvement — ne rien avoir à dire. Le paysage met spatience à l'épreuve. La chaleur est éreintante. Tout se répète à l'infini... Les champs font une moisson de lumière. Le temps est magnifique... L'espace frontal est coupé en deux parties égales, une jaune, une bleue une rivière est toujours une diversion — des jets de soleil transpercent la voûte entrelacée, translucide, hachurée, des feuillages ; la chaleur devient épaisse. Une lueur perpétuelle de chaleur régente, à ce moment du jour, le pâle ciel d'été... Comme un gâteau, l'espace est construit de tranches superposées de couleurs franches : bleu de minuit, chocolat, havane, bleu persan... Miasmes de décomposition de la terre. Le ronflement  d'un tracteur se fond dans le halètement d'une pompe à eau. Le temps s'arrête. Le paysage désert est figé dans un profond silence — trop de lumière brûle les yeux — l'été a rarement été si chaud, si lourd — le jour étend son tapis de lumière — l'éclat tranche l'espace ; la journée est torride après tout c'est une forêt. Le cri des martinets anime le paysage.

La rivière s'avance comme une veine (quelques grenouilles au bord du bassin quoi qu'il en soit) l'appel de l'eau ressemble au bruit de l'ennui. Ce qui change et ce qui ne change pas. Réalité des mœurs... émanation acide des ensilages. Un paysage de peintre... Le soleil est du soleil. Le soleil brille d'une lumière trop jaune. La chaleur, la pesanteur, de l'air ne faiblissent pas. L'air est immobile et chaud sur l'eau parfois, quelques canards ; la forêt se ferme au soleil. Le temps paraît accroché. Des jardins moroses l'un après l'autre, des maisons moroses (quelques cucullies argentées dans le jardin) ; le soleil chauffé à blanc coule sur la prairie ; la grande chaleur d'août oppresse le paysage... Le soleil pompe les champs ; le soleil flambe. Le temps s'étire à l'infini — mouches tournoyant follement sur des bouses de vache — l'été est chaud... Le paysage est sans rides ni troubles ; le goudron capte la chaleur ou sinon un espace inviolé. C'est un jour, un jour d'été quelquefois la religion.

La lumière est à l'intérieur de l'air... Des flots ininterrompus de chaleur et de lumière inondent le paysage. Thiersanville est fatiguée d'espace... Le soleil-étalon couvre la terre-jument — il n'y a pas le moindre souffle d'air... L'espace est miroitant d'abeilles ; le ciel est chauffé à blanc — la lumière est intense ; le temps s'étire à l'infini comme s'il s'était figé et arrêté à tout jamais. La forêt est une forêt c'est en effet ce qui est écrit ici. Puanteur acide des ensilages... Le soleil colore de jaune les faîtes des sapins ; l'air est chaud. Il n'y a pas le moindre souffle. Le soleil est à la verticale des frênes... Le ciel bleu et dur renvoie la chaleur... Il n'y a pas le moindre souffle d'air... Effluve de sperme des herbes chaudes. La clarté tranche l'espace. Comme d'habitude, les tournesols regardent le soleil ; le jour étend son tapis de lumière. Effluves ou sinon une forêt quelconque. Il y a de l'irréel dans cet espace lumineux.

Le ciel est bien là... Lune bidon... La nuit, les choses, existent ,réellement. La lune jette sur le toit ses luminosités cobalt. Il n'y a personne, personne du tout. La lune est une assiette. La nuit est bien là. La lune brille ; Jarville dort. Il fait nuit ; la nuit est tiède ; la lune est dans le ciel : complètement ronde ; la lune est presque pleine... Les poètes seuls font le paysage... La nuit chante.

Le ciel est en plein changement, dans de grandes émotions de nuages et de noir ; peut-il douter du soleil. Le ciel s'oublie. Il fait obscur et noir. Sur les écrans des artistes apparaissent parfois les Bonnacons, monstres gris, une journée de février brillante et métallique. On assiste à un combat entre temps et campagne ; le temps porte ses fruits. L'océan trotte le long du rivage, la nuit est blanche au bord d'un cours d'eau sans couleur. Le vent emplit l'espace de son poids terrifiant. Peut-être un espace inviolé. Un soleil blé veille sur la ville ; on ne fait pas partie du décor. Le jour manque de temps ; un matin où la lumière baigne tout. La réalité nous rejoint un jour ; le bleu du ciel est terrifiant. L'espace fait l'inventaire des constellations; par moments on aperçoit les rues de Paderborn au travers des griffures du cyclone.

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