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Écrits de Marc Hodges
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7 juin 2014

Chacun échafaude des hypothèses

I - 84

Cette perte vers l’infini qu’évoque l’œil du tourbillon. Cette petite poursuite commence à m’amuser. Cette phrase de Madame de Sénange au Chevalier de Versenai: Non, jamais je ne risquerai de perdre le seul bien qui m’attache à la vie l’estime de ce que j’aime que je viens de lire dans l’avion qui m’entraîne vers Montpellier puis Pézenas où je dois voir le régisseur de la propriété de mes grands-parents maternels, cette phrase ne cesse de m'obséder car ce que, peu à peu, je découvre de ses activités de me préoccupe au plus profond de moi-même. Cette pratique était courante: elle permettait à des familles que l’histoire avait séparé de maintenir quelques semblants de liens et il m’était déjà arrivé de faire cela, ne serait-ce que pour ma propre famille. Prudence lui remit un petit colis guère plus grand qu’un livre lui disant qu’il contenait des lettres et des photos. cette pute s’est payé sa gueule. Cette question l’avait agité longtemps. Cette recherche seconde. Cette semaine, il est même pas allé répéter avec son orchestre. Cette situation gênante doit devenir définitive, quoi qu’il se passe, il est désormais impossible qu’il réapparaisse, au besoin nos services spéciaux s’en chargeront. Cette situation très embarrassante nous a contraint à adopter l’attitude suivante: nous allons continuer, dans les trois jours qui viennent, à publier les 3 feuillets restants. Cette soirée a été un déchirement. Cette unité apophatique se manifeste au travers de tous les actes théandriques perceptibles dans le continuum vital à tous ceux qui savent voir, et ceci essentiellement dans la réunion constante de toutes les spiritualités hypostasiées en une infinité apparente d’êtres. Cette vérité officielle est désormais votre vérité. Cette vie a aussi été la mienne et, comme telle, a fait ce que je suis aujourd’hui. Cette ville que tu cites à plusieurs reprises, n’est qu’une fabrication de carton pâte mal conservée pour accaparer les devises où défilent ces charters de touristes allemands, lourds du poids de leurs marks, qui traversent ses rues comme des troupeaux d’éléphants ignorant tout sur leur passage si ce n’est les lieux qu’il faut voir et dont ils savent trop bien qu’ils ont payé pour ça. Cette violence m’est insupportable, je ne sais trop que faire: je ne peux changer les noms des fichiers au risque de ne plus pouvoir les référer à leurs origines et je n’ai aucun moyen de savoir où se terre le programme responsable des destructions. Ceux qui vivaient ici avaient le sens de l’ordre. Chacun a les soucis qu’il peut. Chacun d’eux pénétra dans un des hôtels. Chacun dans le Salon se trouve sans se chercher, essaie d’éviter qui il veut fuir, cherche qui il aimerait rencontrer, de qui il pourrait obtenir quelques informations fiables, à qui il désirerait confier certitudes comme incertitudes, chacun voudrait, à sa manière, composer le texte de cette soirée qui, dans ses origines ou ses fins, de toutes façons, lui échappe. Chacun de ces sous-espaces est symbolisé par un écusson. Chacun de nous a trouvé de quoi œuvrer pour sa gloire. Chacun de nous est à tous les autres et si l’amour charnel est une des voies d’accès vers l’Unité, il ne doit pas être une entrave. Chacun de nous est partie d’un intellect unique, commun à tous les hommes. Chacun de nous n’est qu’une part de l’autre car nous sommes les atomes d’un même corps. Chacun de nous n’est qu’une partie d’un troupeau. Chacun de nous, chaque partie sensitive de chacun de nous est, dans ses moments les plus intenses, liée à la transcendance de la sensibilité divine. Chacun de nous, d’autant que sa vie a été facile, qu’il semblait que tout devait lui réussir, pense toujours triompher des difficultés auxquelles il s’affronte goutte à goutte, leur flot monte qui finit par vous submerger. Chacun des analystes, installé dans un très confortable fauteuil rotatif, travaille à une tâche bien précise: Il s’intéresse à Sarpedon; Jean-Blaise, un géant blond, au serveur; Alexandre, à ses relations; Frédéric, aux pensionnaires. Chacun échafaude des hypothèses plus ou moins romanesques: Oriane a été arrêtée, elle a été contrainte au suicide, elle est en train de les vendre, elle discute avec les autorités pour essayer de s’en tirer, elle a rejoint son mari qui est caché quelque part, des militaires complices l’ont aidé à s’enfuir, elle est partie avec Argencourt, son ami d’enfance, ou avec lui dont elle serait tombée amoureuse à l’insu de chacun. Chacun ne pouvait que déplorer la fatalité des embrasements, se féliciter de l’efficacité de leurs combattants. chacun prenant peu à peu le parti commode de considérer son conjoint comme son confident. Chacun sait que les histoires sont imaginaires.. Chacune de nos actions, de nos paroles, de nos attitudes est séparée du mondeç des gens qui ne l’ont pas directement perçue, par un milieu dont la perméabilité varie à l’infini et nous reste inconnue. Chacune de nos nuits était un éblouissement des sens; ses caresses attestaient les capacités de plaisir de chaque centimètre de mon corps, se donnant elle me prenait; me prenant elle s’abandonnait, faisait de moi une corde de son violon, me faisait vibrer totalement jusqu’au plus profond de moi-même. chacune donne une série de textes divers qui, d’une certaine façon semblent se répondre. Chais pas, je me souviens pas bien. Changeant lecteurs, mes complices, vous dites détester me lire pourtant vous me lisez car votre nombre augmente, vous m’écrivez toujours, me dites ne pas pouvoir écrire ce que vous voudriez. chantages, amours, séductions, agressions, mystères, indices, fuites, trahisons. Chaque analyste de la salle travaille donnant ainsi vie à l’écran d'analyse. chaque clef différente ouvre sur des données différentes. Chaque fiche est illustrée d’une photographie d’identité:. Chaque fois que je regarde de nouveau, il y a quelque chose de différent. chaque fois que la société est momentanément immobile, ceux qui y vivent s’imaginent qu’aucun changement n’aura plus lieu. Chaque image fut le sujet de plusieurs commentaires, de discussions ponctuées de rires et de baisers. Chaque intelligence n’est qu’une des parcelles informes d’une immense et puissante intelligence collective agissante et pensante de toute éternité. Chaque jour apporte avec lui sa chaîne déconcertante de drames. Chaque jour des dizaines de faits divers de ce genre doivent se produire dans le monde.

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