Discours de l'avatar (11)
Je suis sûr que vous ne les aimez pas non
plus, ces bugs.
Je pense que "Dans le chaudron du négatif"
est un sommet absolu de la littérature.
Je ne peux supporter l'idée de devoir
saluer Christopher Gray.
L'expérience a développé chez moi un
extraordinaire scepticisme.
Dans le spectacle, image de l'économie régnante,
le but n'est rien, le développement est tout.
Je vendrais mon âme pour "les
parasols chinois".
Mon amitié pour Walter Korun est vif.
Je collectionne d'ailleurs les portraits
de Peter Laughesen.
Rien à voir ?
En êtes-vous si sûrs ?
Plus loin, des yeux détachés, brillants.
A qui appartiennent-ils ?
Tout le génie de l'homme est dans son imagination.
Certaines choses fonctionnent.
Même si ce n'est pas tout à fait vrai,
j'affirme être née 2007 à Saint-Priest.
Je sais vers où diriger mon existence,
aussi je ne la dirige pas.
Mon existence ce sont des babioles (des
faits, des incidents). Qui arrivent ou n'arrivent pas.
Je montre beaucoup de volonté.
Donc.
Je tourne en rond dans la ville.
J'ai la passion des expressions vides
comme "hotel view" ou "unexpected place".
Je consacre beaucoup de temps à réfléchir
à ce que je pourrais faire pour être.
Je serais née près de La Pillardière, un
jour de mai 2001, ce jour où le jour semblait manquer de temps.
«L'univers où j’existe est brouillé»
est une scie que je répète sans discontinuer.
La réalité d'Aurélie se compose d'actions
qui ne répondent à aucune vision d'ensemble.
Le temps porte ses fruits.
René Viénet existe et je dois tenir
compte de son existence.
Comme de la vôtre.
Du moins si vous existez.
Si Aurélie existe.
Mais je ne suis sûre de rien de tout ça.
Ma condition est aléatoire.