Discours de l'avatar (fin 1 : 27)
En musique, je me fie
à mes oreilles.
Éclat impitoyable
d'un regard flottant.
Que comprenez-vous
quand je vous dis ça ?
Toute ma vie je vous
ai attendus.
Toutes les journées
obscures.
L'amitié a pour moi
une valeur fondamentale.
Le temps a passé sur
l'image que je donne et pourtant…
J'installe de l'équilibre
dans l'univers.
Toute existence n'est
composée que de milliers d'incidents dont la plupart sont indépendants les uns
des autres.
Mon signe serait le
cancer.
J'adorerais les
situationnistes.
De toutes façons, il
faut bien que quelque chose arrive.
J'aurais eu une brève
aventure amoureuse avec René Riesel; elle serait restée sans lendemains.
Les nuages dérouleraient
sur la ville leurs rouleaux géants.
Je passerais
l'essentiel de ma vie entre Chapieu et Saint-Étienne.
Je voudrais m'offrir « Vénus
et l'amour ».
Vous ai-je déjà dit
que je vous aimais ?
Je ne suis pas un
personnage incompréhensible.
Contrairement à ce
que vous pourriez croire.
Pas d’âme…
Le meurtre est-il un
crime aux yeux de la nature ?
Je serais passionnée
par l'ordinateur.
Une phrase de Tony
Verlaan me revient en tête: les forces même qui
nous ont échappé se montrent à nous dans toute leur puissance
Pourquoi celle-là ?
Pourquoi pas ?
Dans le charivari de
l'espace le puzzle de mon existence s'organise avec lenteur.
La réalité
considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que
pseudo-monde à part.
Je suis très belle et
parais exceptionnellement vigoureuse.
En 1987 j’aurais vaincu
Walter Korun en combat singulier.
Que penser de cette
phrase de Katja Lindell: «La désinsertion de la
praxis est imposée à toute heure de la vie quotidienne soumise au
spectacle
Pourtant.
J'écris des pièces
vocales pour Peter Laughesen.
Il faut toute la durée
d'une existence pour apprendre à mourir ou à vivre avec tout ce qu'on a appris.
je suis très liée à
Michèle Bernstein.
je suis l'opposée de
Dieter Kunzelmann.
Quand je ne vois plus
Aurélie, je rêve d'elle.
Rien de ce qui est vécu
ne peut décidément être dit.
Donc.
La société
bureaucratique totalitaire vit dans un présent perpétuel.
Un matin où le ciel serait
gris.
J'engage toute son âme
dans tout ce que je fais.
Du centre acajou de
mes yeux l'intensité noire de l'iris perce comme une vrille.
Je vous vois.
Je vois même au-delà
de vous.
Quelques pierres roulées
apportent une odeur incohérente.
Je n'ai jamais envie
de m'arrêter.
Mon enquête sur les
infamies avance.
Le ciel écrase
l'espace.
En regardant passer
les heures, Aurélie répèterait: « la société du
spectacle demande aux hommes sans qualité bien plus que la révolution
bourgeoise ne demandait aux hommes qualifiés qu'elle déléguait à sa mise en œuvre.
Je rêve d'écouter René
Riesel devant un écran.
Toute campagne ferait
son philosophe.
La vierge serait mon
signe.
J'aimerais Aurélie.
Un jour de mai de
2001 un beau soir de la fin avril je serais née à Saint-Étienne, ville je
vivrais jusqu’à l’âge théorique de vingt-et-un ans.
La culture
commence un mouvement impérialiste d'enrichissement, qui est en même temps le déclin
de son indépendance.
je me suis trouvée
quelques fois dans des situations obscures.
Ma vie a passé par
beaucoup de lieux communs.
J’ai vécu pour le
spectacle une grande passion réprimée qui fut à plusieurs points de vue
destructrice.
Dans le
spectacle, une partie du monde se représenterait devant le monde, et lui serait
supérieure.
Les choses
continueraient à être ce qu’elles ne sont pas.<>Qu’en
dites-vous ?