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Écrits de Marc Hodges
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10 novembre 2009

Le Fayer 13 heures 13

Bréauté apprécie ce qu'on attend de lui, mais refuse tout enjolivement du monde qui ne pourrait que l'enfermer dans la fragilité inquiète de ses certitudes. C'est l'âme des causses. La verdure seule apaise. C'est ainsi! Il s'agit de tout vivre. Un oiseau -une alouette?…- s'envole à l'annonce du bruit de ses pas. Sourires. Il y a tant à faire. Il soupèse le poids du bonheur. Il ramasse une petite pierre polie qu'il ferme dans sa main comme un talisman contre la peur. Le décor se grave dans l'air. Poursuite du bonheur… L'air semble parfois inquiet. Un parfum d'herbes trop sèches traverse la pâleur du jour. Ce pays a toujours son odeur particulière.

La vue ici évite les transformation. Buis, ciel, corbeaux et trio d'amour. Bréauté cligne des yeux comme s'il venait de se réveiller: comme tout semble irréel! La vie que l'on ne soumet pas à l'examen ne vaut pas la peine d'être vécue. C'est maintenant qu'il est chez lui! La progression de sa marche est régulière. La lumière, blanche, n'est qu'une buée sur le ciel. Il a envie de répondre à ses questions, pas à celle des autres. Il boit avidement la volupté de voir. Vide. Il suffit qu'une voix vienne pour que tout le reste soit oublié. Parfois, isolé, un arbre torturé rappelle qu'il peut y avoir du vent. Rien. Il est là, change de place sans bruit, il n'est rien qu'œil et oreille, il prend sa couleur des choses sur lesquelles il repose. Il est parti sans avoir eu le temps de dire adieu à personne. Les secrets perdus hésitent à se montrer. Il est devant le paysage.

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