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Écrits de Marc Hodges
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19 septembre 2009

Débat public

Donc Robert continue son discours : « Mon camarade vous a longuement exposé le but de cette réunion, nous avons été choqués par certaines des coutumes qui s’appliquent à la vie dans votre village et nous estimons que, de nos jours, de pareilles partiques ne devraient plus exister. Aussi, nous avons décidé la création d’un club qui sera chargé d’étudier les réformes et amendements possibles ainsi que d’envisager de nouvelles applications. Nous espérons seulement avoir l’appui d’un assez grand nombre de personnes de bonne volonté pour réussir à faire bouger les choses. Si vous estimez que notre lutte est légitime, nous vous demandons de venir vous inscrire à ce club. Par ailleurs, si certains d’entre vous désirent quelques précisions nous sommes à votre disposition pour les leur apporter ou, du moins, pour essayer. »

Yvré se lève. Il dit : « Je vous trouve bien présomptueux de critiquer des coutumes millénaires établies et maintenues par la sagesse des nombreuses générations passées. En vertu de quoi vous croyez-vous supérieur à vos ancêtres ? Vous êtes bien jeunes pour prétendre montrer la voie à suivre à vos aînés… »

Une tornade d’applaudissements emporte ses paroles. Serge, déjà irrité par l’attitude de la salle ne se contient plus : « La jeunesse est pure qui n’a pas encore accepté toutes les compromissions de l’existence, elle n’est pas encore aliénée par les conventions et les coutumes. Nous refusons d’être considérés comme des débiles parce que nous ne sommes pas séniles… »

Une pluie drue de projectiles (carottes, tomates, chaussures, boîtes de sardines vides, cailloux, pommes de pin, chataîgnes…) lui coupe la parole et l’oblige à se retirer : bien que n’ayant pas très bien compris, l’assistance devine, au ton de l’orateur, que ses paroles ne sont pas convenables. « L’intelligence n’est pas le privilège des vieillards », hurle Serge qui se lève pour se faire entendre, dsans toutefois y parvenir.

 

 

 

 

 

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