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Écrits de Marc Hodges
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23 octobre 2007

Un train de province

Wilfrid a-t-il été marié autrefois ? Certaines réflexions sur le mariage, le divorce, la séparation… le laissent supposer. Faut-il être explicite sur ce point et comment ou laisser cette information dans l’inévitable « matière noire » de toute fiction ?

Une scène à placer quelque part : dans une période de sa vie, Wilfrid a trouvé comme travail celui de vendeur de porte à porte — ce qui n’est en rien original. Ce qui l’est davantage c’est quril est chargé d’organiser des réunions de vente de voisinage (style Tupperware) au cours desquelles il est censé vendre des articles de sex-shop : vibromasseurs de toutes sortes, gels, godemichés plus ou moins comiques, poppies, sous-vêtements à trous ou sans trous, etc… et le plus étonnant et qu’il y arrive assez bien. Décrire une de ces séances de vente. peut-être celle où il va faire la connaissance de Gilberte…

Une autre scène : un petit train de province entre deux petites villes, train omnibus s’arrêtant dans des endroits invraisemblables (ça pourrait se passer pendant une des tournées de ventes «érotiques» de Wilfrid). Il regarde les vêtements paysans des jeunes filles, couleurs fraîches, gaies, mais juxtaposées de façon criarde, pauvreté des tissus légers d’imprimés fleuris, manque d’originalité des coupes… Or tout ceci met paradoxalement en valeur l’innocence — supposée par Wilfrid — de ces jeunes filles et il ne peut s’empêcher de penser aux objets qu’il porte dans sa valise. Il se demande comment il pourrait les leur vendre sans les choquer. Comment introduire du sexe artificiel dans une scène champêtre naturelle.

Un visage de jeune garçon fait de frite et de charcuterie lui fait penser à l’odeur de saucisson que dégagent certains nageurs dans la piscine où il allait parfois quand il était jeune.

Dans ce même train de province, un personnage torturé de tics : ses épaules font un mouvement de rotation ressemblant à celui des cames d’un arbre à cames, deux élévations saccadées à droite puis déclenchement d’une rotation complète à gauche, tous ces mouvements semblant se caler sur le rythme du train. Est-il utile de signaler ce personnage et comment. peut-on faire rentrer toutes les curiosités de la vie dans la fiction?

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