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Écrits de Marc Hodges
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10 juin 2007

Ça cogne

Aussi Wilfrid ne fut-il pas surpris d’entendre frapper à sa porte…

Bien que sans illusions, il fit d’abord le mort; tentant le tout pour le tout, il feignit l’absence. La voix d’Antoine ne lui laissa aucune illusion sur l’efficacité de sa ruse : Fais pas le con Wilfrid, je sais qu t’es là…

Il n’y avait rien d’autre à faire qu’ouvrir la porte ; Antoine était accompagné de deux flics… Antoine l’avait déjà habitué à diverses surprises, mais là, vraiment, Wilfrid attendait de comprendre.

Wilfrid d’Eurymédon, c’est vous ? demanda le plus jeunôt des deux, assez grand, plutôt baraqué, petite moustache fine et mouche sous la lèvre inférieure. Bêtement (pouvait-il faire autrement ?), Wilfrid répondit  ouais… en faisant traîner les voyelles.

Vous permettez, dit le gamin qui, suivi de son collègue (un homme d’une quarantaine d’années légèrement ventru, visage coulant de sueur), sans attendre la réponse à une question qui dès lors était formelle, entra dans la caravane. et, se tournant vers Antoine, ton assuré de celui qui sait détenir l’autorité, ajouta: Merci monsieur Duruit, nous n’avons plus besoin de vous… Antoine partit à contrecœur.

L’odeur de marinade donnait du corps à l’air trop chaud mais cette épaisseur olfactive rassérénait Wilfrid. Il n’avait rien — du moins pas grand chose — à se reprocher mais savait que sa conception de la légalité était assez floue; rien ne lui interdisait de craindre que quelqu'un, quelque part, n’avait pas apprécié l’un ou l’autre de ses chapardages. Attendant de comprendre d’où venait le danger, il attendit…

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