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Écrits de Marc Hodges
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8 mai 2007

Un réveil douloureux

Le ziiip de la fermeture éclair de la tente se fit entendre : X… regagnait son abri.

Il ne vit pas l’homme couché sur son matelas de mousse — il y avait bien longtemps qu’il ne s’attardait plus aux choses de ce monde — mais le cri que poussa Wilfrid d’Eurymédon lorsque X… s’assit sur sa cheville souffrante aurait mis l’Enfer en effervescence. X… songea donc à s’étonner de la présence d’un individu qui, apparemment bien vivant, de chair et d’os, ni incube ni succube, ni esprit ni apparition, occupait le peu de place disponible: Monsieur (le cri semblait masculin), je vous prie de bien vouloir me dire ce qui justifie votre présence en ce lieu, murmura X… tout en croisant l’index et le majeur de sa main gauche derrière son dos au cas où un exorcisme serait nécessaire.

La présence physique de X… bouchant les quelques arrivées de lumière, Wilfrid d’Eurymédon eut, dans la pénombre, du mal à distinguer le visage pourtant très proche de celui qui, à quatre pattes, s’adressait à lui; son esprit retrouva pourtant assez de présence et, au langage érudit du personnage, il comprit que le savant attendu regagnait sa tanière.

Veuillez m’excuser Monsieur, dit-il de façon souffrante, mais je me suis foulé une cheville et, comme il pleuvait, j’ai osé m’abriter sous votre tente. Vous avez bien fait, monsieur, dit X… rassuré, monsieur… ? Excusez-moi (je suis impardonnable de ne pas m’être présenté), Wilfrid d’Eurymédon. Enchanté dit X… favorablement impressionné par la particule… Souffrez-vous ? Assez. Je vais essayer de vous arranger ça.

C’est donc un médecin pensa Wilfrid, il fait sûrement des recherches sur le micrococcus prodigiosus et son influence sur le pain de seigle breton.

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