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Écrits de Marc Hodges
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14 mars 2014

mon nom figure-t-il sur les fichiers de Stanislas ?

Certains d’entre vous me reprochent de faire allusion à trop de personnages sans vous en dire plus, d’autres que leurs noms sont ceux de personnes qu’ils connaissent mais qu’ils ne reconnaissent pas, d’autres encore qu’ils voudraient en savoir davantage sur Carmen ou Clément… Que vous dire sinon vous citer ce proverbe persan : « chacun trouve bon goût à sa propre salive » ! Je ne peux tous vous satisfaire en tout et dois progresser, « la réflexion préserve l’écriture de l’erreur, il y a loin de la construction réfléchie à l’improvisation », dit à peu près Ibn al-Mu’tazz. L’exercice est donc difficile qui devrait inspirer quelques pages de réflexions profondes aux spécialistes de l’interactivité : je fais ce que je peux… Mais, puisque en grand nombre vous le voulez il faut que je vous parle de Jean-Baptiste Jeanbernes.

Ma rencontre avec lui est des plus étranges : je ne le connaissais pas avant d’entamer ces courriers et c’est lui qui m’a contacté — et même si j’ai changé son nom, il se reconnaîtra… Sa vie me disait-il avait été détruite par une campagne de calomnie. Mais le mieux est que je vous donne copie de l’essentiel de son message : « En 1982, j’avais trente deux ans, parce que jusque là je m’étais fait connaître par mon activité en faveur des enfants maltraités, j’ai été nommé à l’UNESCO pour m’occuper de l’esclavage moderne et, plus exactement de l’exploitation des enfants qui, comme vous le savez, sévi sous de multiples formes dans les pays les plus divers. J’étais totalement engagé dans cette action que je menais, je crois, avec efficacité et dévouement. Mais, comme dit le proverbe anglais, « nulle laine n’est si blanche qu’une teinture ne puisse la noircir », je devais gêner… Quoi qu’il en soit, en 1984, en mars exactement, la police britannique arrête le client d’un sex-shop que, à la suite d’une assez longue enquête, elle soupçonne d’activités pédophiles. Son interrogatoire permet de prouver que le sex-shop en question, curieusement nommé le minipoacher, est le centre d’un trafic international d’enfants impliquant divers pays dont la Thaïlande, les Philippines, etc… et organisant non seulement du tourisme sexuel mais aussi de bien curieux voyages dits « scolaires » ainsi d’ailleurs que quelques adoptions des plus douteuses. Sur l’ordinateur du gérant de cette boutique, la police retrouve un fichier des clients. Mon nom y figure. Bien entendu je proteste, déclare être sûrement la victime d’un complot et le juge m’aurait certainement cru si, chez le même individu elle ne trouvait des enregistrements de conversations non équivoques et notamment une où je suis directement impliqué. Du coup, il ordonne une perquisition à mon domicile et à mon bureau : sur le disque dur de mon ordinateur, les spécialistes retrouvent les traces de photos pédophiles qui auraient été effacées… Autant vous dire que dès lors j’ai été perdu : obligé de démissionner, lâché par toutes mes connaissances ; procès, condamné à vingt ans de prison, libéré il y a trois ans pour bonne conduite… Votre roman, dont j’ai connu l’existence par une émission de la BBC, me laisse espérer que vous pourriez m’aider : mon nom figure-t-il sur les fichiers de Stanislas ? »

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