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Écrits de Marc Hodges
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24 novembre 2013

l'attraction vers la poésie

Par ce récit, mon propos n’est en rien d’accabler mes trop rares lecteurs d’une histoire personnelle qui, à bien des égards, ne pourrait à première n’apparaître que banale. Je souhaite seulement qu’il y retrouvera, bien entendu au travers d’anecdotes plus ou moins différentes, quelques unes de ses propres expériences et qu’ainsi, à travers mon texte, c’est à une exploration personnelle de ses souvenirs qu’il sera amené à se livrer. Aucune expérience humaine n’est unique et nous avons tous des choses à partager ; cependant, pour des raisons diverses certains d’entre nous sont plus que d’autres, sujets à l’exploration de leur passé. Il est vrai aussi qu’il y a des âges pour cela et que l’enfant, l’adolescent, l’adolescente, la jeune femme ou le jeune homme ont davantage besoin de toute leur énergie pour aller de l’avant. Comme l’écrit avec justesse Benvenuto Cellini dans ses Mémoires, « Tous les hommes, de quelqe condition qu’ils soient, qui se sont distingués par des telents ou des activités extraordinaires, devraient écrire leur vie avec toute la vérité possible ; mais ils ne devraient l’entreprendre que dans un âge mûr ». On ne commence en effet à tirer profit de ses expériences passées la matûrité est atteints même si, la plupart du temps il est trop tard il est trop tard pour soi-même. À quatre vingt dix ans passés, il est bien trop tard pour moi et si je ne pense pas avoir accompli des actions extraordinaires, je revendique la réalité de mes talents qui ont fait de moi ce que je suis et la figure publique que j’ai été un temps. Qu’on me pardonne la prétention de penser que ma vie n’a pas été vide et que bien des jeunes gens ou jeunes filles pourraient y trouver matière à réflexion. C’est en cela que la lecture des expériences d’autrui peut, éventuellement, présenter, pour ses lecteurs, quelques intérêts. C’est là tout mon espoir et la seule force qui m’incite à poursuivre ce travail.

Je me rappelle par exemple de cette lecture, durant le dernier mois de notre année de sixième, faite par notre professeure de français qui nous la présenta comme une récompense, chaque jour, d’une ou deux pages du Grand Meaulnes… Ce fut pour moi comme une aventure. J’avais déjà lu bien des livres et m’étais construit un univers littéraire personnel. Mais cet univers était plutôt celui de la découverte, de la connaissance, au travers de mes lectures je cherchais à découvrir des mondes que je ne connaissais pas, à comprendre le monde encore lointain des adultes, à me laisser porter par la rrythmique et la mélodies des phrases bien écrites. Bref, je cherchais une encyclopédie ou des modèles techniques. Mais, est-ce la voix de cette belle jeune femme qui nous enseignait la littérature et le latin, est-ce le sentiment, la convistion qu’elle faisait passer dans ces pages, est-ce parce que tous les garçons de la classe en étaient, dans leurs premiers émois d’adolescents plus ou moins amoureux, ses lectures m'ont ouvert au merveilleux de la littérature et sont ren grande partie esponsables de ce qui fut ma vie. Elles me firent découvrir la magie du texte et ses puissances poétiques. J’avais dix ans : aux vacances qui suivirent, je me lançai dans l’écriture de poèmes. J’étais maladroit alors comme l’est tout débutant et le modèle du vers régulier français me paraissait insurpassable. Je me souviens avoir ainsi un long poèmes en quatrains d’alexandrins sur la bête du Gévaudan, légende forte dans ma Lozère natale, ainsi que, toujours en alexandrins, une pièce de théâtre intitulée « La mort de Duguesclin » et qui, bien entendu se déroulait entièrement à Châteauneuf-de-Randon, village proche de La Roche, où je cherchais longtemps sa tombe. De tout cela je n’ai conservé que le souvenir de ma joie profonde à réaliser ses travaux et de la fierté de mon père à qui j’avais consenti de les lire.

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