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Écrits de Marc Hodges
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4 septembre 2015

J’ai mis longtemps à trouver le sommeil

« Pour certains hommes, un jour vient
où le grand Oui ou le grand Non doit être
dit. D’emblée me révèle celui qui porte en lui,
tout prêt, le Oui ; et, en le disant,
 
il accroît encore mon crédit et sa résolution.
Celui qui a dit non ne s’en repent point. L’interrogeât-on
c’est non qu’il redirait. Et pourtant l’accable
ce non, ce juste non, toute sa vie.»
 
[…] La poésie dit l’imperceptible du perceptible et le perceptible de l’imperceptible.

Lecteur 2

résister (réalité fiction) tous ces poèmes le reste exigeant l'âme indicible un refrain d'écran craignant poème des bords (maison) (miroir–) (piment) déclarant brûle délivre pleure c'est une agression irréelle un piment hurle trompe approche (pour le coup) aucune porte une bagatelle de bourse écrit ouvrir les jambes  le piment tous ces modèles mendier réfléchit "c'est immonde" donatien alphonse de sade mortadelle (quelquefois) j'affirme pas montre son espoir (rien à voir) interprétations mendier gémit concentre disparaît théophile de viau pas brouillé (déjà) jouit hait gémit lutte accepte ment désormais […]

Lecteur 1


J’ai mis longtemps à trouver le sommeil, les dogues du désir n’ont cessé de pousser leur chasse, ma nuit, sans cesse interrompue de rêves qui m’ont noué, suant ou glacé dans les emmêlements de ma couette, a été des plus agitée. […] un personnage occupait une place centrale : une vielle mendiante, clocharde, ivrogne, édentée appelée la marquise qui déclamait sans fin d’étranges poèmes :
tu tournes autour de la langue inutilité totale de ce qu'accomplit un poème l'essentiel n'est pas de savoir si tu as tort ou raison le temps boucle tu as attendu ça qu'on te prouve qu'il y ait quelque chose qui interdise au plaisir de coopérer au bonheur les choses se défont si facilement la distorsion entre l'infini du monde et le fini de l'homme est un sérieux motif de désespoir
Ce n’est qu’au petit matin, comme souvent après une nuit aussi agitée, que je m’étais enfin embourbé dans un sommeil gras dont j’ai émergé comme un plongeur d’apnée profonde aspirant sa première goulée d’oxygène. Il était presque midi : ma première pensée fut de renoncer à écrire mon article sur le désir et, dans le même mouvement, de décider de quitter Vérone.

 

musique


 
 
 

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