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Écrits de Marc Hodges
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8 août 2013

une question de vie ou de mort

Que je sois à Sion ou à Macao (ce qui est quand même plus rare), j’ai pris l’habitude de regarder tous les soirs mes méls. Peu de choses intéressantes aujourd’hui, les dix ou douze banalités administratives quotidiennes, si ce n’est deux courriers de Pacôme. En voici un :

«Date : Sun, 4 June 2001 10:10:10 +0100
Subject : Quelques informations
From : Pacôme PECQUENARD <pecquenard@macnet.com>
To : Jean-Pierre BALPE <jbalpe@away.fr>

Cher Jean-Pierre,
Le désarroi que tu montres dans ton mail-roman m’incite à t’envoyer cette lettre pour éclairer quelques points que tu ne peux connaître concernant notamment la sortie de « Roumanie » de celle que tu appelles Zita . Tu sais que « Stanislas » et moi nous étions très proches. En mars 1987, je reçois un soir un appel de Stanislas. Tu sais comme il était devenu méfiant, nous en plaisantions souvent entre nous : il nous semblait devenir paranoïaque… Il me dit qu’il veut absolument me voir le lendemain et me fixe un rendez-vous chez moi, dans ma maison de Samois. Bien entendu j’accepte puisque je ne savais rien lui refuser. Contrairement à son habitude, le lendemain il arrive à l’heure dite dans une voiture de location, il me demande si je suis sûr que personne ne peut entendre notre conversation : il avait l’air fébrile, anxieux même ; je l’emmène dans mon bureau. Aussitôt il me dit qu’il sait que je dois aller à Bucarest au mois de mai, Zita le lui a fait savoir, il faut absolument que je l’aide… Bien sûr, je l’ai déjà aidé, mais là c’est pas pareil… C’est une question de vie ou de mort, je n’ai pas le droit de refuser… Tu connais Stanislas, tu sais comment son côté oriental peut soudain ressurgir chez lui dans une angoisse de l’urgence et de l’irrémédiable ; tu sais aussi comme moi que, dans ces cas-là, il n’y a rien d’autre à faire que le laisser parler. C’est ce que j’ai fait… Il disait que Zita était menacée de mort, que la securitate connaissait leurs relations, qu’elle devait absolument quitter la Roumanie, que j’étais seul à pouvoir l’aider… Il avait un plan… Avec Zita, ils avaient tout arrangé, il suffisait que j’accepte, je ne risquais rien, il m’en serait toujours reconnaissant… Que faire d’autre ? J’ai accepté… Tu connais la suite… »

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