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Écrits de Marc Hodges
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25 janvier 2012

je crains encore quelque obstacle

I - 42 je

je courus chez Germaine je craignais d'ailleurs de la compromettre je craignais de lui causer une émotion violente je crains encore quelque obstacle qui se place soudain entre vous et moi je crains que tous ceux qui me rencontrent ne devinent les sentiments que je porte en moi je croirais encore n'avoir pas employé ma vie inutilement je crois je crois je crois bon d’ajouter je crois bon d’ajouter je crois même que c’est pour ça que la vieille est devenue cinglée je crois pas je crois pas je crois pas que les hommes aient l’instinct pour ces choses là je crois pouvoir dire que le risque est bien réel je crois qu’il y serait mieux arrivé tout seul je crois que je crois que c’est ça je crois que c’est ça qui fait les désirer je crois que c’est pour ça que je tourne de cette manière je crois que Germaine t’a appelé je crois que j’aurais bien aimé aller au cinéma je crois que je dormirais je crois que je serais parfaitement en mesure de lui réviser le portrait je crois que la seule chose qui les intéresse je croyais avoir tout le temps de préparer Germaine je croyais lui avoir donné quelque force je croyais que tu fumais pas je croyais que tu voulais des enfants je crus tout à coup l'éprouver avec fureur je crus y remarquer une impression de regret et de tristesse je danse d’une fesse sur l’autre je déballe le test et étudie la notice je débouche sur un petit chemin qui se termine le long de la route je débranche le minuteur de la chaîne et l’installe sur l’alimentation du magnétophone je découvris tout à coup le château de Germaine je décroche le téléphone et compose notre numéro je dégage le bâton que je viens de casser et me lance vers lui je demandais si peu de chose je demande je demande à mon plus jeune frère je demande à Wilfrid je demande à Wilfrid je démêlai dans les traits de Germaine une impression de mécontentement et de tristesse je démêlais par ses discours qu'elle attribuait à la solitude dans laquelle nous vivions le mécontentement qui me dévorait je demeurai longtemps immobile près de Germaine sans vie je déployai le plus qu'il me fut possible de l'esprit et des connaissances je dépose un mot et un billet sur la table de la cuisine je désavouai je désavouai mes fureurs cruelles je descends à la cuisine je descends ainsi qu’on m’y invite et suis le petit moustachu tandis que crâne rasé part garer la voiture je descends devant la gare et change pour le 7 je descends jusqu’à la ville et remonte en longeant la voie ferrée je descends le long d’une espèce de muraille de pierre grise je descends les escaliers je descends les escaliers je descends les marches avec précaution je désirais cependant qu'elle eût renoncé à la résolution que je craignais tant pour elle je détourne le regard je devais me ménager je devine son corps tendu des orteils au ruban dans les cheveux je devins plus doux je devins sombre je dis à Bébert je dis juste je dis juste que ce type je dis pas ça je dis pas que c’est bien fait je dis que quand on fait ce boulot je disais donc je distinguais déjà les objets je dois être loin d’ici je dois être prêt je dois faire vite je dois passer à son bureau pour signer quand il aura mis Germaine au net je dois vous avouer quelque chose je dois vraiment avoir une sale tête pour qu’il obéisse si rapidement je donne un coup de pied dans la chaise sur laquelle Bébert se repose tandis que nous travaillons je dormais je doute qu’il ait voulu me confier la direction de la fabrique je fais de même je fais de même je fais le moins de bruit possible je fais le tour des endroits pouvant cacher un objet je fais les présentations je fais mine de dormir je fais oui oui sans bien comprendre ce qu’on me demande je fais signe au patron qui m’apporte dans la foulée un deuxième petit blanc je fais signe au serveur qui s’éloigne aussitôt après avec son plateau en direction du bar je fais un bond de côté je fais un pas en avant je fais un pas vers lui je fais un signe au patron et celui-ci m’amène un second verre de blanc je fais un signe qui signifie sensiblement la même chose je ferai ce que j’ai à faire je ferais mieux de parler d’autre chose je ferme les yeux je ferme les yeux encore plus fort

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