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Écrits de Marc Hodges
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18 juin 2009

Un crime sexuel

— XIII —



Montréal, lundi 21/12/2015, 13:38:48


- Aucun doute, c’est un crime sexuel !

Comme à son habitude, l’inspecteur Michaelis saute aux conclusions…

- Le labo signale des tâches de sperme sur les draps de l’hôtel et, tenez-vous bien, deux spermes différents… Kharamidov ne pouvait pas être seul… De plus, toutes les analyses faites sur le corps confirme qu’il a été étranglé pendant qu’il faisait l’amour !
- En quoi le fait d’être tué en faisant l’amour prouve qu’il s’agit d’un crime sexuel, demande Baker ?
- Qu’est-ce que ça peut être d’autre ?
- Un accident. Ce ne serait pas la première fois que des jeux érotiques tournent mal. Un suicide aussi, Kharamidov aurait pu demander à son ou à ses partenaires de l’aider à mourir… Vous allez toujours un peu vite, inspecteur Michaelis !”
- Bon, okeye… En tous cas, il est mort en faisant l’amour !
- Vous êtes sûr de ça ? Il a pu être tué longtemps après, dans son sommeil, par exemple !
- Le labo est formel, dit Buchanan, éjaculation et mort ont été à peu près simultanées !
- Son ou ses assassins, si assassin il y a, est soit un pervers raffiné, soit un être très charitable. Il y a de pires façons de mourir… Que savons-nous d’autre ?
- Le labo ne signale que deux spermes différents !
- La probabilité qu’ils ne soient que deux est forte. Mais ce n’est pas une certitude !
- D’après le rapport d’autopsie, il serait mort vers 15 heures 30, à quelques minutes près, ajoute Buchanan.
- Ça confirme ce que nous pensions… À quelle heure le ou les criminels ont-ils quitté la chambre ?
- Les données d’enregistrement de la chambre indiquent une sortie à 16 heures 07, grommelle Buchanan.
- Donc presque trois quart d’heures plus tard… Vous ne trouvez pas ça étrange ?

Jordan Baker est assis à son bureau. En face de lui Michaelis, debout, accoté à une fenêtre regarde la neige qui semble couler en lourdes cascades le long des tristes façades grises des gratte-ciels. Le ciel est complètement bouché, la visibilité ne dépasse pas quelques dizaines de mètres. Michaelis déteste ce temps : il va encore devoir déblayer l’accès à sa maison… Buchanan, en chemise d’hiver à grands carreaux bleus et rouges, est assis, sur une des deux chaises de bureau, dans le coin droit de la pièce, près de la porte… Le silence s’installe quelques secondes. Le temps de la réflexion…

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