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Écrits de Marc Hodges
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27 août 2008

Prise de la ville (feuilleton de Norpois)

Voici donc la suite du feuilleton de Norpois. Je ne mets pas de guillemets, ça me fait gagner du temps :

Les soudards sont cachés à l’orée de la forêt attendant le signal de leur capitaine qui, lui attend que la cloche de la cathédrale sonne l’élévation de l’hostie et du calice de la première des trois messes de la nuit de Noël, la messe dite « des anges ». Il fait froid, la respiration des hommes produit de petits nuages de vapeurs. Tous sont silencieux et tendus. Soudain, on entend au loin, amortie par la neige, le son de la «Non Pareille», plus grosse cloche de toute la chrétienté, symbole de l’orgueil de cette ville catholique que Mathieu Merle déteste. Souriant au souvenir de la funeste prédiction de Nostradamus — Ol toc de la campano, Mendé malo sepmano", (quand la cloche sonnera, Mende mauvaise semaine aura) — il agite son flambeau dans la nuit et se précipite en courant sur la pente raide qui tombe vers la ville blôtie au creux de la vallée du Lot. Derrière lui se jette en silence la meute affamée de ses hommes. En quelques minutes ils sont sous le remparts de la ville anesthésiée par sa confiance dans le miracle de Noël, aucun guetteur ne les a vus, aucun homme d’arme n’a, sur les remparts, donnés l’alerte. La cloche qui appelle à la messe s’étant tue, la ville n’est plus que silence et paix. Les hommes de Merle sont maintenant assemblés autour de la porte du Chastel, une échelle rapidement dressée contre la muraille, Merle monte le premier, saute sur la courtine rapidement suivi par plusieurs de ses hommes. Aucun homme d’armes n’est en vue, toute la population très catholique de la ville semble être à la messe confiante dans la protection de sa foi. Les hommes descendent des remparts par les escaliers, ouvrent la porte, le reste de la troupe s’engouffre dans l’étroite rue du Chastel, puis dans la rue Notre Dame, arrive à la cathédrale. Merle divise ses troupes en trois groupes, une partie de la troupe se masse avec lui devant le portail Nord d’où proviennent les sons de la messe pendant que les deux autres groupes contournent le bâtiment pour entrer par le portail principal, celui de l’Ouest, et le portail Nord. Merle attend quelques minutes, aucun de ses hommes ne parle mais leurs regards sont ardents et leurs muscles tendus. Alors Merle ouvre brutalement la porte, épée à la main droite, poignard à la main gauche, il s’élance dans la cathédrale donnant ainsi le signal du massacre.

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