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Écrits de Marc Hodges
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25 août 2008

l'immense soif de reconnaissance des poètes

Dérisoire dans sa volonté d'exhaustivité, ce projet me parut surtout très ambitieux: il excédait largement l'espace dont je disposais dans mes pages. Plus inquiétant encore, je percevais dans son ambition une attitude de tergiversation. Je ne pouvais avoir la certitude qu'il me répondrait réellement et commençais à me demander si sa réponse première n'avait pas été un peu hâtive ou circonstancielle  peut-on aujourd'hui, quand on n'est pas édité par une "grande" maison d'édition, refuser une offre de publication ? Au travers de ses minces écrits antérieurs, je l'estimais plus "transparent": j'avais été sans méfiance. La pensée, même la plus fruste, toujours déborde l'observateur. Ma décision de publier sa première lettre m'entraînait vers un piège... Bien sûr, je n'ignorais pas  que ce piège n'était que très relatif, que je pouvais, à tout moment, décider d'en rester là. Pourtant, le fait qu'il montrait tant d'empressement à me répondre m'obligeait un peu et, à la fois, me provoquait. Mon pari initial portait le risque de l'inattendu seul à même de donner un intérêt quelconque à mon entreprise: j'aurais aimé publier autres choses que des amabilités plates, textes écrits pour d'autres occasions, placés là pour trouver un espace enfin public. Cependant, je n'avais que neuf mois pour mener mon projet à terme et cinq, déjà, étaient passés.

Je n'hésitai qu'un instant, et connaissant pour l'avoir très souvent supportée l'immense soif de reconnaissance des poètes, lui écrivis pour le stimuler davantage: "vous risquez de toujours remettre à plus tard..." Dans l'espoir que cette amabilité, que j'éprouvais d'ailleurs sincère, l'inciterait à se presser, je le flattai un peu. Je lui rappelai aussi les délais qui m'étaient impartis, et désirant qu'il se décide, m'envoie la première de ces lettres sur la poésie que promettait sa réponse, lui dis attendre "en toute impatience".

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