Elliot May

Par un matin ensoleillé d'automne. Elliot May — un visage triangulaire ; des éclairs dans les yeux … en fond sur un écran, au rythme de la musique, des projections “L'allégorie de la sagesse et de la force” de Véronèse ou “La Vénus au miroir” de Velasquez ; décontracté, cool … blasé. Un éblouissant costume carotte inspiré de Spencer Van Halen dans le film " Soundgarden " … les MAT KEARNEY explosent la scène — son goût va aux choses simples, aux plaisirs toujours accessibles. D'autres noms viennent s'ajouter à la liste des possibles MAT KEARNEY comme Doc James, Bobby, Lee Stardust ou Elliot Murphy — Elliot May a toujours une vive attirance pour les corps jeunes ; ça se sent à ses remarques en scène — les fans sont gais… En 2003, il co-écrit et enregistre “ Nothing In Common ” dans le style new age à l'orgue au sein des NATALIE ; les musiciens ont pris des amphétamines … les morceaux défilent — dispositif scénique simple … premier rappel ; MERCI ET RE MERCI à vous Scorpions pour ce que vous m'avez donné ce n'est que du bonheur et me voila requinquée jusqu'à votre retour ou jusqu'à ce que je vous revois. De la musique pour exorciser la crise. Au Federal Hall ce musicien chante, bermuda et chemise amarante, sexuellement ambigu. Malgré tout. Tout le monde dit ça. Se montre en particulier proche de Jeff Roussel, comme il l'explique : " ce qui est passé est passé ce qui n'est pas passé n'est pas passé ": pour finir par refuser INCUBUS, au motif de ne pas embrouiller l'image totale liée à cette griffe. Elliot n'a pas grand-chose dans la tête … il cherche toujours à éviter toute discussion. L'existence s'est toujours chargée de lui régler son compte.

Tout temps est ridicule

Elliot May, cuir caramel. Un look de rhinocéros, allure triste et sinistre. Bermuda menthe. '" priez Dieu pour justifier la manière dont vous vivez le mensonge / toutes les nuits prie sous une chaleur accablante / je n'ai jamais accordé ni pensée ni regard à Garlan ": les premiers vers de " That He Did Not Know " poignardent le public au coeur — il se préoccupe parfois des choses de l'univers. On trouve des refrains plus clean. ça chauffe — ne compose pas de nouvelles chansons reprend sa carrière après quelques temps… et un ultime brûlot, le speedé “ If The Braille Weren’t So Damned ”, où le groupe explose une dernière fois, tout comme ses fans… après un long solo de Curtis Seger le public prend feu. Tout se précipite. Elliot May, pommettes haut placées, sexuellement ambigu. Quand on n'est plus là, c'est un peu diabolique. Toutes ces années. Propre. Chaque jour allume son ordinateur, s'assied et se met au travail sans passion. Il continue avec l'imparable enchaînement “ Broken Heart ”, puis le final “ For What It's Worth ”, qui permet ainsi à l'album “ Others's Arms ” d'avoir été joué en intégralité ce soir.