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Écrits de Marc Hodges
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16 mars 2014

Vous conclurez vous-mêmes

Contrairement aux autres personnages de cette histoire, je ne le connaissais pas directement et j’ignore s’il faisait partie du réseau de relations de Stanislas. C’est lui qui, à la suite d’une émission de la BBC sur le mail-roman, m’a récemment envoyé un mail trop long pour que je puisse vous le communiquer dans sa totalité. Vous vous contenterez donc d’un résumé car sa vie, seule, fournirait matière à un gros roman policier… Jean-Baptiste Jeanbernes a aujourd’hui cinquante et un ans. D’origine modeste, il s’est très tôt investi dans les milieux associatifs et, pour une raison qu’il ne m’indique pas, dans les associations de protection de l’enfance, à tel point que, peut-être parce qu’il dirige depuis 1980 l’une des plus importantes associations nationales de ce secteur, il est appelé à l’UNESCO pour s’occuper de la lutte contre l’esclavage moderne dans la spécialité qui est la sienne, celle de la traite des enfants. Nous sommes alors en pleine campagne contre ce qu’on a alors appelé « les trottoirs de Bangkok », c’est-à-dire la prostitution enfantine en Asie du sud-est, campagne qui avait permis de révéler tous les trafics, depuis la prostitution jusqu’à l’exploitation pornographique en passant par les prétendues adoptions, dont des enfants étaient victimes. Jeanbernes s’investit pleinement dans ce rôle et son action est vite reconnue comme déterminante. Pourtant, en 1984, une enquête de la police londonienne découvre qu’un sex-shop, le minipoacher, est le centre d’un trafic international d’enfant. A la surprise générale Jeanbernes y est mêlé : son nom figure sur la liste des clients de ce bouge, le patron détient un enregistrement de Jeanbernes violentant une fillette, etc… Qui plus est, une perquisition à son bureau de l’UNESCO révèle que le disque dur de son ordinateur contenait des photos pédophiles qu’il croyait avoir effacées. Dès lors, Jeanbernes est perdu. Il a beau protester de son innocence, crier au complot, produire de nombreux témoins de moralité, trop de preuves l’accablent. Peu à peu, il est abandonné de tous : jugé, condamné à vingt ans de prison, il disparaît de l’espace public. Libéré pour bonne conduite en 1998, il vivote caché dans une petite ville de province en travaillant pour un éditeur local. L’émission de la BBC lui révèle mon récit et il lui apparaît évident qu’il y a une similarité entre les histoires des victimes de Stanislas dont je parle et la sienne. Bien que la mer soit vaste, les navires s’y rencontrent parfois, dit un proverbe chinois : il m’a donc écrit pour savoir si, par hasard, il n’aurait pas enduré le même sort.

A sa demande, j’ai donc cherché dans les fichiers de Stanislas. Vous connaissez déjà le résultat : Jean-Baptiste Jeanbernes est bien lié à des photos pédophiles mais la liste de « collectionneurs » originale ne contient pas son nom , il y a donc été ajouté volontairement de façon à lui nuire ; quant à l’enregistrement compromettant ce n’est qu’un montage… Vous conclurez vous-mêmes…

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