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Écrits de Marc Hodges
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9 mars 2012

je raconte mon histoire avec ménagement

I - 47 je raconte mon histoire avec ménagement

je ne sais quel pressentiment me dit je ne sais quelle gêne a succédé à ces heures délicieuses où du moins vous m'avouiez votre amour je ne sais vraiment plus quoi faire je ne saisis pas très bien ce que vous voulez je ne saurais peindre ce que j'eus à souffrir et de cette censure sévère et de ces honteux éloges je ne saurais peindre quelles amertumes et quelles fureurs résultèrent de nos rapports ainsi compliqués je ne savais pas alors ce que c'était que la timidité je ne savais pas que je ne savais que répondre à mes connaissances lorsqu'on me proposait quelque partie que je ne savais trop que lui répondre je ne serai pas longtemps malheureuse je ne suis même pas sûr que ça m’ait soulagé je ne suis pas en état de vous entendre je ne suis pas pressé je ne suis plus je ne suis plus assez jeune pour que l'opinion du monde ait une grande puissance sur moi je ne suis plus très sûr de vouloir qu’on me dise je ne suis qu’un figurant de passage je ne tardai pas à m'irriter de tant de contrainte je ne tente même pas de me retirer je ne veux pas en braver de volontaires je ne veux point ici me justifier je ne veux point m'excuser je ne veux point obéir à cet ordre tyrannique je ne veux que vous voir je ne viens point réclamer contre la sentence que vous avez prononcée je ne viens point rétracter un aveu qui a pu vous offenser je ne vivais plus dans cette atmosphère d'amour qu'elle répandait autour de moi je ne vois malheureusement pas beaucoup d’autres solutions je ne vois pas ce qu’on pourrait me vouloir dans le cas contraire je ne vois pas d’autre lien possible entre nous je ne vois pas pourquoi il voulait me parler je ne vois vraiment pas comment réagir je ne voulais sans doute pas le tuer je ne voyais personne qui m'inspirât de l'amour je niai ce jour-là ce que j'étais déterminé à lui déclarer le lendemain je niai même je note les numéros sur le compteur et choisis ce qui me paraît le plus intelligible je parcourais au hasard tous les lieux où je m'étais trouvé avec elle je parcours deux mètres je parcourus des champs je parlai je parlai vivement à Germaine des dangers qu'elle courait je parlais ainsi je parlais en riant des femmes et de la difficulté de rompre avec elles je parlais pas beaucoup je pars à l'instant je pars me chercher une bière pour la boire sous l’appentis je parus plus content je parvins à me contraindre je parvins à me faire écouter d'elle je passai ce temps chez Germaine presque sans interruption je passai la nuit sans dormir je passai le reste de la journée dans une angoisse inexprimable je passai les jours suivants plus tranquille je passai quelques heures à ses pieds je passe à nouveau le muret je passe derrière lui avec mon sac et lui envoie une bonne tape dans le dos alors qu’il est penché sur la tenonneuse je passe en essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller je passe la sangle de ma guitare par dessus mon épaule je passe le restant de l’après-midi assis dans la salle d’attente je passe les poignées du sac sur mon épaule droite je passe mon bras par dessus son épaule je passe par la cuisine et m’envoie une généreuse gorgée à la bouteille de ma mère je passe par la pharmacie pour acheter son test de grossesse je passe tout droit en jetant juste un œil à l’intérieur je passerai pour une fille ingrate et pour une mère peu sensible je pensais faire je pensais pas que son fils réagirait comme ça je pensais qu’il était là je pense je pense arme je pense qu’on a voulu faire passer ça pour un crime de rodeur mais qu’en fait c’est quelqu’un de la famille qui l’a négocié je pense tout haut je perçois la chaleur de son sexe d’autant plus fort qu’il fait froid je perds du fric je peux finir je peux fumer dehors je peux la laisser faire tout ce qu’elle veut sans réagir je peux par exemple la laisser dire qu’elle est enceinte alors que c’est impossible je peux te le prouver je peux toujours réserver une chambre par téléphone je peux vous en donner je plonge dans un sommeil peuplé de cauchemars je plonge le nez dans mon assiette je portai cette lettre à Germaine je portais au fond de mon cœur un besoin de sensibilité dont je ne m'apercevais pas je pose Germaine par terre et la sors du linceul je pose la main sur le bureau pour ne pas tomber je pose la pelle sous l’abri de jardin et rentre dans la maison après avoir essuyé mes pieds sur les rosiers je pose la Stratocaster sur son trépied et descends du podium je pose le bout de papier sur la table de nuit je pose le plateau que j’allais soumettre à un deuxième passage de dégauchisseuse et me dirige vers l’aquarium je pose le renfort que je rabotais sur le capot de la machine et passe une main pleine de tanin dans mes cheveux je pose ma tête sur la pierre froide qui devrait calmer la fièvre ardente qui me dévore je pose mon sac sous le portemanteau et avance jusqu’à la cuisine je pose une question dont la réponse m’est tout à fait connue je pourrai peut-être me rapprocher de vous je pourrais revenir à la maison je poursuivis longtemps de la sorte je pousse la porte je pouvais me permettre de rouler honorablement je pouvais pas jouer tout seul sinon je préfère rester couché je prenais la main de Germaine je prends des habits propres dans l’armoire et ressors sans lui avoir dit un mot je prends en tremblant la route de votre demeure je prends la clé que me tend le gardien cirrhotique et enfile un couloir mal éclairé je prends la louche je prends la louche et vais jusqu’à l’angle de la cuisine je prends mon temps tout de même je prends par le couvert du petit bois je prends une profonde inspiration avant de descendre je prends une profonde inspiration avant de répondre je prends une voix plus douce je prépare quelques affaires et sors de la chambre je pressai sa main de mon bras je priai je pris sa main je pris une autre route je profitai dès le lendemain de la permission que j'avais obtenue je profite de son inattention pour m’éclipser dans le groupe je promenais mes regards sur l'horizon grisâtre dont je n'apercevais plus les limites je promenais sur eux un regard dominateur je promis ce qu'elle voulut je publierai le manuscrit que vous me renvoyez (non que je pense comme vous sur l'utilité dont il peut être je rabats la mèche de cheveux sur celui-ci je raccroche je raccroche je raccroche après lui avoir promis de m’en occuper je raconte mon histoire avec ménagement

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