Lassitudes
"Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quand est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens" a dit Milan Kundera dans un de ses romans (je ne me souviens pas lequel, je ne l’ai pas noté dans ma base de citations, pas plus que je n’ai noté qui a dit: «Et je dois dire que l'expérience de la toile, du réseau des réseaux, est vraiment pour moi l'expérience d'une forme heureuse.», mais ça n'a pas vraiment d'importance).
En fait je crois plutôt
que nous le traversons les yeux ouverts mais aveuglés par nos évidences.
Peu importe. En tous cas, c’était ainsi entre Roberte et JPB…
et un beau jour chacun d’eux, pour une raison ou une autre n’a
plus été
ébloui.
Ils ont mis un peu de temps à se quitter: force de l’habitude,
routine, difficulté à s’avouer que cette passion qui semblait si forte n’était
après
tout qu’une
parmi d’autres,
refus d’admettre
que l’autre
aussi se lassait ? Bonnes et mauvaises raisons.
En ce qui le concerne, il ne s’est décidé
à
rompre que le jour où Gilberte a traversé sa vie.