Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
Visiteurs
Depuis la création 98 770
Archives
17 décembre 2010

Retour à la pension Peirse

— XLVIII —


Montréal, vendredi 25/12/2015, 08:52:39


Vers neuf heures, comme prévu, l’inspecteur Jim Buchanan, rasé de frais, chemise et cravate de soie neuves, ravi d’échapper aux bruyants réveils d’un matin de Noël est passé en banlieue chercher sa collègue Karine Leknar. Une demi-heure après, ils sont devant le perron de style anglais de la pension Peirse. Aucune des traditionnelles guirlandes de Noël qui ornent d’habitude les portes. Ils sonnent. La même jeune femme d’origine tamoul qui les avait accueillis lors de leur dernière visite leur ouvre la porte. Elle les reconnaît aussitôt :

- La police… vous revenez nous voir, un matin de Noël?
- Pas le choix, répond sèchement Buchanan, pouvons-nous entrer?
- Je vais demander à Monsieur.
- Il sera d’accord, dit Buchanan, forçant le passage. Où est-il?

Derrière la porte vitrée, à gauche de l’entrée, une voix faible, chevrotante:

- Pat, que se passe-t-il?
- Ce sont les policiers de l’autre jour, Maître, ils veulent vous voir !
- Qu’ils viennent !

La jeune bonne s’efface. Karine Leknar ouvre la porte, regarde attentivement l’écusson en vitrail qui l’orne. Pas de doute, c’est bien le même motif que celui du médaillon du crime. Mais elle ne s’y attarde pas, entre suivie de Buchanan. Dan Peirse, comme la fois précédente, est enveloppé dans son vieux plaid, assis sur son fauteuil. La pièce, surchauffée, est dans la pénombre.

- Bonjour, monsieur Peirse, dit Karine Leknar, désolés de vous déranger aujourd’hui mais les événements s’accélèrent. Nous avons absolument besoin de quelques renseignements. Vous avez bien sûr appris la mort d’Alexis Jonak ?
- Oui, vos services m’ont téléphoné. Ils m’ont posé quelques questions.
- Nous sommes au courant, dit Karine Leknar. Vous avez déclaré que vous ne saviez rien, qu’Alexis Jonak n’était pas rentré de son travail et qu’il ne vous avait pas prévenu.
- C’est ça, dit la voix tremblante du vieillard. Vous savez mes pensionnaires sont libres de faire ce qu’ils veulent. Du moment qu’ils paient leur mensualité d’avance !
- Nous aimerions quand même vous poser deux ou trois questions, si vous permettez… Interroger aussi vos autres pensionnaires ?

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité