D'où viennent certains de mes personnages?
Dans une de mes fictions récentes
j’ai fait figurer Roberte en
tant qu’une des nombreuses maîtresses de Palancy. C’est mon droit le plus absolu. En
fait, ce personnage de Palancy m’a
aussi été inspiré par Balpe. Ce n’est
pas le seul d’ailleurs. Je me
suis servi de lui dans d’autres,
choisissant tel trait pour l’un
ou tel trait pour l’autre.
Par exemple, ce passage où Palancy a fait sien un aphorisme
de Cioran: «Il n'est
pas d'obstacle plus grand à la
délivrance que le besoin d'échec. Aussi, avec la conviction que
derrière l'imparfait se trouvait
le parfait, son esprit s’est
embourbé dans tant de
certitudes naïves qu’il est allé de femme en maîtresse
sans ne jamais savoir ni ce qu’il
cherchait véritablement en
elles ni, une fois leur passion épuisée, ce qu’il avait cru un moment y trouver» est directement
inspiré de la psychologie de
JPB comme celui-ci encore: «Norpois
veut vivre, ses jours ont en effet passé
si rapidement qu'il ne se souvient pas d'avoir vécu,
rien d'autre pour lui ne compte réellement,
comment s'abstraire — ne
serait-ce qu'un instant — des événements que diffusent les écrans qui le cernent: Norpois se
sent ici comme prisonnier pourtant il n'y a pas la moindre peur en ses regards»…
Même si
tous sont inspirés par des
individus précis, aucun
personnage n’est ainsi à modèle
unique.
Mais il faut bien cependant reconnaître que JPB m’inspire
plutôt des types négatifs. Peut-être est-ce la raison principale de
son acharnement à mon égard. Qui sait ? Il ne faut
cependant pas imaginer que tous mes personnages proviennent de lui. J’ai fait ce que j’avais à faire. Pour le reste…