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Écrits de Marc Hodges
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4 septembre 2008

De Charlus à gilberte

je n’ignore pas qu’il y a des milliers de façons de commencer une lettre d'amour cependant je suis inquiet de votre réaction, je me dis que je ne pourrai jamais quitter tout ce que vous représentez. Ne prenez pas garde à mes paroles qui sont pathétiques et qui peuvent être dommageables. Jugez ce que tout cela peut faire sur un coeur qui n'est ni insensible ni ingrat, je serais seul avec vous dans tout l'univers que je ne serais pas encore exténué de votre présence… je vous aime trop pour accepter de vous perdre, ma passion devient courroux, rien ne le calme, tout l'irrite, je suis malade d'amour, s'il y a quelque chose qui m'empêche d'être cru quand je parle d'amour, c'est que je parle trop bien, je soupire après l'éternité.

Jugez Gilberte de mes doutes… je n'imagine pas que l'amour puisse disparaître, écrire une lettre c'est se mettre nu devant ses fantômes. Un songe m'entraîne vers l’esplanade, des enfants jouent dans les jardins, brume violette, le clair de lune fait briller les toits… que deviendrais-je si je venais à vous perdre, je bois, je ne sais plus que penser. Quand je vous contemple, quand mes regards vous dévorent, quand chacun de vos mouvements porte le délire dans mes sens, un geste de vous me repousse. Théorie de la connaissance amoureuse… vous ne pouvez me voir mourir sans être touchée, me tra-l cors vas amor.

Je vous écris que je vous aime mais vous m'imposez trop de silence.

Mon dieu, chère Gilberte, que j'ai de tristesse à finir, je vous écrirais jusqu’à demain si je n'entendais venir la nuit. Or je meurs si vous ne m'embrassez pas,

Charlus

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