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Écrits de Marc Hodges
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9 janvier 2007

La ville s'anime

La suite de la vie de Mathieu Merle par Claude Norpois ? Il faudra attendre le prochain numéro de la Lozère libre. Donc demain, si je peux le lire. Voilà. C’est pas mal. Ça pourrait être mieux écrit, il y aurait pu y avoir des trucs plus compliqués, des recherches de style comme dit Elstir, la prof de français dans ses grands jours, mais enfin, c’est mieux que rien. Ça tient la route… et pour une fois qu’un mec fait un effort dans ce journal et essaie de nous distraire, on va pas faire les difficiles.

Revenons à nos veuves. Les veuves. Elles ne l’ont pas toujours été, peut-être. Il est vrai qu’on ne sait jamais avec elles. De toutes façons peu importe. Ce qui m’intéresse dans la situation présente c’est que de ma fenêtre je les devine. Je devine qu’elles ont lu l’article sur le satyre. C’est sûr. Un sujet pareil, vous pensez, si rare… La mère Bouviala aurait pu être violentée, violée peut-être… Excitant, non ? Au fond je m’en moque. Ce qui m’importe c’est que c’est comme ça, c’est tout ; ce que j’en dis, c’est parce que je dois écrire la vérité, ne pas tricher avec la réalité, capter tout ce qui passe devant ma fenêtre. Je l’ai promis. A mon petit frère.

Maintenant le chanoine Reboul traverse la rue. C’est son heure, il monte à la cathédrale, c’est l’heure de sa messe matinale. Les veuves le saluent. Il leur répond compassé, sérieux, digne, un long, lent, profond signe de tête avec un sourire pour clore la fonction phatique. Il est gras comme un goret. Il m’écœure un peu. D’ailleurs je ne peux pas le supporter. Quand il vient manger à la maison, qu’il minaude avec mère, je suis toujours malade.

Les rues s’animent peu à peu : les enfants commencent à aller à l’école, les magasins ouvrent un à un, même la librairie, le dernier. Si les enfants ne vont pas à l’école, ils sortent pour jouer. Les veuves se sont dispersées, retour dans leurs cuisines qui sentent le rance, probablement ; elles préparent déjà la sauce de la salade.

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