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Écrits de Marc Hodges
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29 octobre 2006

Une vraie tête de mule

Impossible de sortir de ce trou gluant, coincé comme une taupe un jour d’inondation, je suis devenu raide, coincé, même avec la corde, je ne pouvais plus reculer, fallait avancer. Meysonnier est venu derrière moi et a essayé de me pousser, Grandou a essayé de pousser Meysonnier qui me poussait. On n’a pas avancé de dix centimètres en une demi-heure. On était vraiment coincés et chacun de nous coinçait quelqu’un d’autre. Seul le moral évoluait… pas dans le bon sens. Enfin, tous s’y mettent: Meyrueis tire mon bras, Matabiau tire Meyrueis, Meyssonier me pousse, Grandou pousse Meyssonnier… On s’en est sortis, non sans trouille, j’ai été traumatisé, c’est sûr, je ne supporte plus d’être coincé, aussi lorsque ça m’arrive, je m’efforce de lutter, de surmonter l’adversité. Si c’est possible. Sinon, j’appelle au secours.

Moralement j’étais coincé: je n’ai pas accepté, j’ai décidé de lutter, je suis comme ça… je ne vous dirai pas si je tiens ça de ma grand-mère ou de mon grand-père, je ne les ai pas connus, ni les paternels ni les maternels. Ils ne devaient pas être très solides. De mon père peut-être? L’endurance maritime… J’en doute, il a plutôt l’air d’un bouchon sur une rivière retenu contre le courant par un fil invisible mais… Toujours est-il que lorsque je décide quelque chose, il n’est pas facile de me faire changer d’avis, une vraie tête de mule (c’est ce que dit ma mère quand elle est très en colère, elle dit aussi: «une tête de cochon», c’est nettement plus vigoureux, plus malsonnant…) J’ai donc décidé de dominer totalement le sujet…

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