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Écrits de Marc Hodges
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28 mai 2014

Sermon de Spolète

Les âmes moins libres qu’elles, le deviennent encore moins, quand, s’éloignant de la divinité, elles sont renfermées dans la prison d’un corps mortel, et elles semblent perdre toute leur liberté et devenir entièrement esclaves, lorsque fermant les yeux à la raison, elles se plongent honteusement dans le vice — D’ailleurs, en résolvant d’une manière solide ces différentes questions que notre dissertation fait naître, le reste en deviendra beaucoup moins difficile ; Par la raison contraire, tout scélérat est rempli de faiblesse. La plupart des hommes pensent et disent hautement qu’il y a des malheureux dont la situation est très déplorable. L’homme sage ne doit pas plus s’alarmer quand il a à combattre contre l’adversité, que l’homme courageux quand il faut marcher à l’ennemi, si, comme tu en es convenu, la prescience n’impose aucune nécessité, pourquoi, libres dans leurs principes, deviendraient-elles nécessaires dans l’événement... Cet enchaînement des choses et des événements, considéré dans source divine, est ce que nous appelons la Providence; mais si nous l’envisageons dans son objet, c’est-à-dire dans les choses créées, qui reçoivent de la Providence la forme et le mouvement, c’est ce que les anciens nommaient destin... L'homme est-il le seul qui ne pourrait librement disposer de ses droits, De tout ce que tu viens de m’accorder, il résulte que toute fortune, quelle qu’elle soit, est un bien pour ceux qui pratiquent ou qui cherchent à pratiquer la vertu; et qu’au contraire tout tourne à mal pour ceux qui persévèrent dans le vice ; Sans cela, il ne serait pas au-dessus de tous les autres êtres, puisqu’il y en aurait quelque autre de plus excellent, dans lequel résiderait le bien parfait, et dont, par conséquent, l’existence pré céderait la sienne; car il est évident que les êtres les plus parfaits ont précédé les autres". Car si, ce que je me crois bien fondé à nier, l’homme meurt tout entier, et que tout finisse avec lui, sa gloire ne sera plus rien quand il ne sera plus ; Qui ne vous a pas cru le plus heureux des mortels, N’ai-je pas réuni contre moi assez de haines, La gloire et la prospérité de mes premières années sont l’unique consolation des malheurs de ma vieillesse; vieillesse prématurée, fruit funeste de mon infortune... Il ne s’exposait point sur les flots de l’élément perfide pour aller ramasser dans des climats éloignés les marchandises inconnues à sa patrie — La vertu même ne tire son nom que de la vigueur avec laquelle elle résiste à tant d’adversités ; la raison les désavoue, et force ceux qui en sont l’in digne objet à rougir de leur propre gloire, Comment donc comprendre que Dieu, de toute éternité a les événements, s’ils sont incertains". Les yeux, couverts des ténèbres de l’ignorance, ne s’ouvrent pas aisément à la lumière de la vérité ; Vous qui, dans un repos immuable, donnez le mouvement à toute la nature, rien ne vous a porté à créer ce grand ouvrage que votre bonté seule... N’y a-t-il donc rien, répliquai-je, qu’on puisse appeler de ce nom, quoi que le vulgaire ne sache pas bien ce que c’est. Je n'ai pas cherché au dehors les raisons des grandes vérités que je viens d’établir, je les ai tirées du fond même de ces vérités; car les raisons doivent toujours être analogues au sujet que l’on traite. Dieu fait également sentir sa puissance aux éléments; il accorde l’humide avec le sec, et le froid avec le chaud. Les glaces de l’hiver respectent-elles l’opulence, Car si Dieu avait reçu ses perfections d’un autre principe, celui-ci serait sans doute plus excellent que Dieu même; car celui qui donne est préférable à celui qui reçoit... Le moindre moment a quelque pro portion avec dix mille années, parce que ces deux espaces sont finis et limités; mais multipliez tant qu’il vous plaira ces dix mille années, la somme qui en résultera ne pourra jamais entrer en comparaison avec la durée infinie de l’éternité. On ne m’a cru coupable d’un crime que parce qu’instruit à votre école, je pratique vos leçons et y conforme mes mœurs ; Lequel de tous ces biens est le plus précieux. Me diras-tu encore, les connaissances de Dieu changeront donc au gré de mon inconstance; et puisque je peux vouloir une chose, et le moment d’après en vouloir une autre, la connaissance que Dieu a de moi éprouvera donc la même variation, Il en est qui, par une mort glorieuse, se sont acquis une réputation immortelle; il en est d’autres dont la constance inébranlable au milieu des plus grands supplices, nous fait voir qu’il n’est rien dont la vertu ne puisse triompher — Tant que je n’en serai pas privé, de quelque façon que les choses tournent, j’espère me sauver de ce naufrage. Car, dis-moi, n’est-ce pas uniquement parce que, dès qu’elles sont prévues, elles ne peuvent plus ne pas arriver, que tu conclus qu’elles sont nécessitées. Dois-je nier un pareil crime, de crainte qu’il ne vous déshonore ; celui qui s'occupe à pénétrer l’origine de ces souffles impétueux qui agitent les flots de l’Océan doit avouer sa faiblesse.

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