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Écrits de Marc Hodges
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14 février 2016

Deux rues plus loin j’entrai dans une brasserie

Deux informations l’intéressent particulièrement, les deux adresses électroniques, celle de il lui-même et celle du nommé Sar Pédon dont il possédait la carte de visite. deux merveilles de la nature ! Sa voix, un ruisseau de miel qui, t’engluant dans le baume de ses arômes, fais de toi son captif consentant. Deux mois après, c’est l’incendie, tout aussi accidentel de mes bureaux. Deux mois d’hôpital. Deux pages s’affichent: la première contient un texte dans une langue que ni lui ni elle ne connaissent ; la seconde présente un mandala différent de celui de la page d’accueil du serveur. Deux policiers, mains gantées, vident les placards.  où les employés du matin venaient en foule prendre leur café, me mis dans un coin discret et ouvris l’enveloppe. Deux rues plus loin je suis entré dans une brasserie déjà enfumée, pleine de cadres moyens prenant leur café avant de s’enfermer dans leurs bureaux respectifs; installé dans un coin discret j’ai ouvert l’enveloppe: deux disquettes Zip sans indication ni commentaire. deux têtes de face regardant l’objectif, un adulte, un jeune garçon d’une dizaine d’années environ; la quatrième m’a semblé connue, peut-être celle d’une femme qui, dans les années quatre vingt dix, aurait joué un rôle public,je n’ai pu, pour l’instant, le vérifier; la cinquième, dans un décor de fête foraine, un homme, assez bien vêtu, donnant la main à une petite fille. deux visages fixant l’objectif, un adulte, un jeune garçon d’une dizaine d’années; la quatrième m’a semblé être celle d’une femme qui, dans les années quatre vingt dix, aurait joué un rôle public,je n’ai pu le vérifier; la cinquième, dans un décor de fête foraine, un homme, assez bien vêtu, tenant la main d’une petite fille vêtue d’une robe rouge à fleurs. Deux, ajoute-t-il qui laissent le garçon s’éloigner avant de reprendre : Un peu simple ! Devant ce qui est trop concret, son cerveau devient mou et n'imprime plus rien. Devant cet espace aplati, réduit à un seul de ses angles de vue, définitivement résumé dans cette image unique, il hésite un instant à bouger persuadé qu’un seul de ses pas détruira à jamais l’équilibre et que cette sensation de justesse absolue, de vérité définitive ne se reproduira plus jamais bien que. Devant chacun des quatre écrans, un analyste. Devant des réactions aussi contradictoires, je ne peux que persister dans mon projet. Devant le scepticisme qu'affiche un certain lecteur, je tiens à redire que l'histoire de Il est pour moi des plus passionnantes. devant les contraintes d’un examen systématique, j’ai décidé de procéder par sondages. Devant lui, sur une table grossière en bois de caisses, deux chats endormis, un ordinateur portable à liaison satellite et, seul luxe dont il ne saurait se passer, son éternelle bouteille de Lagavullin. Devant tant de données, une immense lassitude l’envahit, il ne les ouvre même pas. Devenant des ombres mouvantes et colorées, les lumières semblent se fixer sur elles puis, insensiblement, prennent forme, alternent de manière progressive et rythmique périodes de surbrillance qui blessent l’œil et moments de pénombre. Devinez. Didier Dourraboue avait notre âge et, si je me souviens bien, j’avais fait sa connaissance en 1982 ou 1983 à sa sortie de l’ENNA: il venait d’entrer au cabinet du Ministre des finances. Didier Dourraboue que certains d’entre vous ont sûrement connu. Didier fut condamné à quinze ans de prison. Didier fut condamné à quinze ans de prison. Dieu. Dieu! se sentir mourir, sans pouvoir jamais dire je me sens mourir dit Métastase dans son mélodrame Antigone, je ne suis pas doué pour l’autobiographie: ce que je devrais rapporter de cette histoire me concerne de trop près pour que j’en sorte indemne. Dieu agit selon Sa volonté pour des buts qui nous sont incompréhensibles, à nous, Ses créatures. Dieu est bon. Dieu est sensible à la beauté qu’il n’accorde qu’aux êtres qu’il élit. Dieu est sublime. Dieu est tout ce qui est. Dieu n’est pas le hasard, au contraire, il est la nécessité, l’ordre, il est la raison d’être. Dieu ne connaît plus les individus car, à la limite, il ne connaît que lui-même. Dieu ne connaît rien d’autre que Lui-même. Dieu vit en nous dans une unité infiniment étroite. difficile de ne pas le voir! Sur la droite, par contre, peu de repères à part une ou deux ruines sur lesquelles il a peu de chances de tomber. Difficile de savoir. Difficile n’est-ce pas? âtrange comme le cerveau, dans les moments d’égarement, se laisse aller à des élucubrations extravagantes. Dire c’est dire autre chose, beaucoup d’entre vous, comme vos échanges en témoignent, l’ont aperçu; à travers vos courriers, vous dites ce que vous êtes comme vous pensez que, à travers les miens, je dis ce que je suis. Dire mon corps courbé comme l’arc de ses sourcils,ma vie, peut-être,noire comme ses cheveux ? Dire que nous avons sympathisé serait trop dire; entre officiels de l’est et de l’ouest ce genre de relations étaient impossibles. Direction rue Villefranche numéro 33. 

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