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Écrits de Marc Hodges
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27 juillet 2009

hébergement

Nous sommes donc allés chez moi, dans ma petite maison de l'ancien quartier colonial. Nous n'étions plus très loin de l'aube, j'étais crevé. Je lui ai offert un verre d'eau, lui ai montré sa chambre, lui ai expliqué que dans une heure ou deux la bonne et le jardinier allaient venir, qu'elle ne s'inquiète pas si j'étais déjà parti, elle n'avait qu'à leur dire que c'était mon invitée et qu'ils pouvaient me téléphoner à l'ambassade s'ils le voulaient. Puis je me suis excusé et suis allé me coucher.

Elle semblait un peu étonnée, mais sans plus. Elle m'a simplement demandé si j'avais une robe de chambre ou un pyjama. Je lui ai passé un des miens. Chacun s'est couché de son côté.

Le lendemain, vers neuf heures, je suis allé travailler, elle dormait encore. Avant de partir j'ai pu expliquer la situation à la bonne qui n'a rien dit. Elle n'avait rien à dire.

La journée s'est déroulée normalement. Après avoir traîné dans quelques cafés avec des amis, je suis rentré chez moi vers 21 heures. A ma grande surprise, la jeune fille que j'avais hébergée la veille m'attendait devant chez moi. Sans aucune hésitation, alors que je descendais pour ouvrir la porte du garage, elle vint vers moi: "Je suis vraiment ennuyée mes amis sont partis pour quelques jours sans me prévenir et je ne sais pas où aller, est-ce que je pourrais dormir chez vous une fois encore?" Son sourire était magnifique de candeur et d'innocence, je ne pouvais que dire "oui". Ce que je fis.

Elle revint le lendemain encore, puis le lendemain du lendemain au point que je finis par lui prêter une clef. Que je sois là ou non, elle partait le matin vers neuf heures, revenait environ douze ou treize heures après. Toujours très correcte, apportant parfois un gâteau, parfois des fruits, parfois une bouteille de vin… Je commençai à m'habituer à sa présence qui me faisait une compagnie dans ma quotidienneté domestique solitaire. Chacun avait sa chambre, nous nous croisions parfois, d'autres fois nous passions un moment à discuter ensemble de choses et d'autres: elle aimait le cinéma et la littérature. Je la trouvais très sympathique et son sourire n'était pas pour me déplaire.

Une seule chose me surprenait: elle refusait de venir en ville avec moi.

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