Lettre d'un anonyme à Oriane

Je viens juste de recevoir votre mot, craignez-vous vraiment que je vous oublie. Ma chère Oriane mon amour n'a point de limites. Sweet little Oriane; je bois encore avidement la jouissance de vous voir, vous toucher, vous embrasser, vous lécher, plonger en vous et parce que j'ai aimé, faudrait-il que je n'aime plus, alors que je mâche encore indéfiniment le parfum de vos baisers. Croyez moi digne de votre confiance… il ne dépend pas de moi de ne pas vous aimer, la passion que j'ai pour vous vous rend sans fin présente… je vous ai cherchée dans toutes mes absences, comment vous oublier. Pourtant la vie se joue de nous. Mon amour s'inquiète de tout.

Pourquoi, Oriane, ne pas dire toute la vérité; je suis au désespoir, Oriane, vous êtes très belle, je suis extraordinairement amoureux, ne considérez pas ces phrases comme mensongères car je vous aimerai toute ma vie; encore plus, s'il se pouvait, que je ne vous aime à présent. Je crains les efforts de mes nombreux rivaux car si je sais depuis toujours ce qu'il faut faire en toute circonstance, je ne sais jamais ce que je dis quand je ne dis pas que je vous aime. Mon coeur pourrait vous donner bien des leçons, ne me demandez pas de parler raison.

Ah, Oriane, je n'ai à rougir ni de mes sentiments ni de la jouissance que j’éprouve dans mes actes. Ne l'oubliez pas, Oriane… mais vous, vous dont je rêve sans cesse, vous savez si mal aimer.