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Écrits de Marc Hodges
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12 février 2008

Histoire de la fille publique (7)

Je crois que j’ai fait du bon travail.

A combien d’hommes n’ai-je donné le sentiment de son aliénation et le besoin de sa révolte? Les nombreuses grèves qui se sont déclanchées aux arsenaux en témoignent… Le plus difficile fut, afin de donner une certaine ampleur à mon combat de convertir d’autres professionnelles à ma cause. Peu d’entre elles acceptèrent de m’aider. Sans doute faute d’intelligence, incapables de prendre conscience du caractère impérieux de la lutte, de la nécessité absolue de leur participation: «il s’agit de ramener la prostituée au travail productif, de lui assigner une place dans l’économie sociale» disait déjà Lénine dans ses lettres à la camarade Clara Zetkin. Cependant, après six ans de militantisme acharné, ayant réussi à implanter un réseau de trois camarades, je décidai de transférer mon activité en d’autres lieux.

Étudiant à cette époque l’ouvrage de Léniné intitulé: «L'alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie», je décidai d’aller poursuivre mon action sur les terres vierges de la campagne. Je choisis Huelgoat.

Je dois à l’honnêteté de reconnaître qu’entre les théories marxistes et mes méthodes d’application pratiques se révélaient certaines divergences et que, même, parfois, certaines des thèses soutenues notamment la conception de « lumpenproletariat » ou la célèbre théorie du « verre d’eau », étaient en contradiction avec mon action mais, réconciliant marxisme et freudisme, un peu dans la lignée d’un Marcuse que je découvrais alors, j’étais intimement persuadée d’agir dans le sens de l’histoire. C’est cette conviction profonde qui m’a toujours soutenue dans les périodes difficiles.

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