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Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
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2 novembre 2015

Le silence n'obéit à aucun ordre

Tout ce que Teutberge peut faire, c'est essayer de poser des questions... Dans la lente respiration sourde des bois, entend la voix de tous ses ancêtres. Peu à peu, les rêves de son enfance et de sa jeunesse finissent par le dominer. Teutberge rêve de désordre... L'air du soir se recueille — Teutberge pense que le paysage ici a tout d'une image. Ses pensées sont confuses, mêlées. Le temps ne peut pas vraiment compter ; La couleur des choses passées, aimées, ne quitte plus son imagination ; les collines lointaines limitent doucement une steppe jaunâtre. La paix descend en glissant des sommets des collines et l'enveloppe ; ne peut vivre qu'en plein vent. Sa parole est lourde, épaisse comme l'argile humide... Le paysage, c'est à l'intérieur de lui-même que Teutberge le porte au point que Witburge se demande parfois si tout ce qu'Adalperge parcourt là est un monde réel ou, plutôt, s'n'est pas de l'ordre de l'imaginaire. Des ombres planent dans sa mémoire et s'abattent sur sa vie aussi vite que des oiseaux de proie... La verdure seule apaise ; laisse la porte grande ouverte aux impressions qui pourraient le changer. Le silence devient de plus en plus profond. Le versant tout entier de la colline chante doucement au soleil ; Teutberge n'a pas de montre... Teutberge se voudrait nettoyée de tout souvenir humain.

N'a jamais rencontré quiconque ayant un peu mieux que la plus vague idée des vraies raisons poussant à faire quelque chose ; a quoi bon refuser d'être ; Begga ne laisse rien de lui au-dehors. A l'intuition de quelque chose d'indicible, de connu depuis toujours, d'entrevu, de suggéré, d'emprisonné par le soleil et le vent dans le ciel immense… ; Chaque matin, Begga s'efforce de trouver une approche nouvelle du monde — suffit qu'une voix vienne pour que tout le reste soit oublié... Pourrait quitter tout cela, ne s'y résigne pas. Une ombre passe sur le soleil. Sa route est longue et difficile et Begga n'est pas encore arrivé au bout — Peu de chemins mais une mousse élastique d'herbe qui permet d'aller partout — Le bruit de ses pas ne sonne plus déjà que dans le souvenir — attend des paroles vraies — D'un geste vif de son bâton, coupe la tête des chardons — Les toits ne sont que des éboulis rocheux parmi les autres — sait aussi la pureté du silence. Begga est l'amant des douleurs et l'amant du bonheur. Le silence n'obéit à aucun ordre. La paix descend en glissant des sommets des collines et l'enveloppe... C'est le beau silence. Begga imagine des piscines, des aéroports, des golfs, des villas, des enfants qui rient, des jeunes gens qui bronzent et n'est pas sûr d'être satisfait par son rêve... Begga voudrait que son regard soit un flux de rayons, que résonne dans son corps un monde d'harmonies.

De lourds nuages vert lichen accourent de l'ouest en vitesse frôlant le château d'Ah-Cizin ; la revue jetée dans un coin. Crépuscule bleu, ciel bleu-noir profond — le couteau ouvert... Pieds nus, elles marche dans la poussière — un livre ouvert posé sur le bras du fauteuil — de lourds nuages citrouille aux bords déchiquetés accourent de l'ouest en vitesse frôlant le château d'Ah-Cizin ; les crayons posés sur la table — le blouson abandonné — les miroirs où Barbe-Bleue ne le regarde plus. Les empreintes de Griffon ; quelque chose d'indéfinissable ; il fait noir.

Chère Béatrice, je vous supplie de me lire

Mon coeur tremble d'être vôtre — je n'aime la vie que pour la passer avec vous — ne me laisserez-vous jamais en repos... Je ne vis que pour vous. Je ne sais point mentir — be my love... Je suis sorti d’auprès de vous avec le Paradis au-dedans de moi. Faites réflexion sur l'existence que je veux avoir avec vous. à qui pourrais-je confier mieux qu'à vous la félicité que me donnent des espoirs si agréables... J'aimerais mieux vous voir morte qu'inconstante ; je n'ai jamais senti une souffrance aussi affreuse que celle que je sens aujourd'hui. Je ne vous saurais voir sans vous déclarer ma passion. Comment ne pas vous aimer ; i love you so desperatly. Mon âme est soucieuse... Je souhaiterais infiniment que vous eussiez autant de penchant à m'accorder que ce que je désirerais de vous... Jugez ce que je sens pour vous. Si j'étais assez heureux pour vous donner des preuves ; pourquoi cette anxiété de l'amour.

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