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Écrits de Marc Hodges
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29 mai 2013

la situation s'éclaircit (un peu)

Je ne supporte pas ce sadisme et ne sais que faire ! Si je change les noms des fichiers je risque de ne plus retrouver leurs sources; je n’ai non plus aucun moyen de savoir où se dissimule le programme responsable des effacements. Cette complication est bien dans la manière de Stanislas. Seul lui ou Béranger Bissonnier, son partenaire de Supélec, s’ils étaient encore là pour le faire, seraient capables de me venir en aide. Je ne connais pas d’autres informaticiens d’un tel niveau auxquels je puisse faire confiance ; et je ne peux, en l’état actuel des choses, en parler à n’importe qui.

J’ai essayé de renommer les fichiers en conservant une table de correspondance : impossible… J’ai aussi essayé en vain de les imprimer… Faute de mieux, pour l’instant, je fais des clichés d’écran des fichiers que j’ouvre : soixante cinq pour le seul « adiibnzayd ». Non seulement c’est un travail gigantesque mais, en plus, je perd toute l’utilité des outils de recherche dans les textes… J’ai donc gravé un cédérom des disquettes Zip, au moins je serai sûr de conserver un original…

En ce moment, peut-être l’avez-vous compris, mon livre favori est Les sacrifices de l’amour de Claude-Joseph Dorat: "Je me sens, depuis quelques jours, d’une mélancolie qui m’effraie; j’évite le monde, je redoute la solitude; plus on est seul quelquefois et moins on est seul. Je me crains plus que tout; mais j’ai beau me fuir, c’est moi que je retrouve partout..."... J’aurais pu signer cette lettre... Aussi insolite que soit mon récit, il n’est que l’exposé d’une réalité qui fut mienne. Vous trouvez improbables les vies de Didier Dourraboue, de René Robertelli, que dire de celles de Martial Mayeranoff ou Bérenger Bissonnier. Quatre jeunes amis du même âge, tous victimes d’agressions imprévues. Mayeranoff, par exemple, sa vie, comme toutes les autres, est un roman: il y a moins d’imagination dans toute les littératures du monde que dans les faits divers d’une seule journée en France... Fils de compositeur émigré russe, mère devenue paralytique dès son arrivée en France, enfance misérable mais méritante, intelligence supérieure, collège de banlieue, excellent gambiste, lycée de Draguignan, classe préparatoire à Nice, Ulm à la force des poignets, spécialiste des plasmas, thèse sur les hadrons et l’effet Tcherenkov, à vingt six ans maître de conférences à Orsay, trouvé mort un matin dans les toilettes de sa faculté à la suite d’une overdose. Le même âge que Bissonnier...

« Date: Sat, 26 May 2001 21:06:31 +0100
Subject: Re : Mail-roman "Rien n'est sans dire", courrier N ° 46
From: "VALERIE MACPHERSON" <valerie.macpherson@free.fr>
To: "Jean-Pierre BALPE" <jbalpe@away.fr>
X-Priority: 3
Status: R

Cher Jean-Pierre Balpe,
jusqu'à présent je n'y comprenais rien à ces histoires de code et ça m'embêtait même un peu mais le dernier mail que vous avez reçu de M. Demombynes (s'il existe) montre qu'il a fait la plus grande part du chemin. Les mots qu'il n'a pu traduire doivent être lus à l'envers. Ainsi les mots "stnemucod", "uoy" et "deen" donnent "documents", "you", "need". Et ainsi de suite. Et l'on obtient le message suivant : "All the documents you need are in the file Bissonnier".
Bonne continuation

Et merci pour vos mails qui me distraient de mon spleen…
Valérie »

De quoi dépendent nos idées? Qui facilite leur cours, ou l’arrête? J’ai mal dormi cette nuit: ensembles vous valez la meilleure encyclopédie… Votre solution présente, a posteriori, la limpidité d’une évidence: vous vous souvenez sans doute que, dans un de mes premiers courriers, je vous avais parlé de mes jeux avec Stanislas? Cette manie de nous prendre pour Léonard de Vinci et d’inverser les textes... Le mot "reinnossib" me préoccupait, il me rappelait quelque chose: tout d’un coup, Bissonnier s’est imposé... C’était bien dans la manière de Stanislas cet esprit de logique: puisque l’arabe se lit de droite à gauche et que, dans sa transcription nous le lisons de gauche à droite inversant le sens de lecture alors, les mots le parasitant, s’ils appartenaient à une autre langue, devaient obéir à cette même logique, et se lire à l’envers, non plus à partir du début du fichier mais au contraire depuis sa fin... Rien de plus simple: "reinnossib elif eht ni era deen uoy stnemucod eht lla" devait se lire "all the documents you need are in the file bissonnier"; "yadot deyortsed eb tsum nam sith" se lisait "this man must be destroyed today"... Même si je ne peux pour l’instant décider si "this man" et "Bissonnier" sont une même personne, je sens que je progresse ... Monsieur Demombynes, qui que vous soyez, je vais avoir besoin de vous! A moins que parmi mes lecteurs, il y ait quelqu’un ayant les mêmes connaissances, vous êtes en effet seul à pouvoir détacher les textes parasitant les fichiers de poésie arabe. Je vous en prie, rendez-moi ce service...

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