D'Isadora Underhill à Jackie Mellencamp

Jackie, je vous prie de ne plus voir Sandra - je me sacrifierais pour vous, je cherche où aller. J'ai une satisfaction secrète à penser que vous aimez moins que moi, j'ai encore pourtant la volonté de me maintenir vivante, vous êtes mon présent et mon futur, croyez moi digne de votre confiance - chaque jour je voudrais vous voir. Se peut-il que je m'aveugle; si tostemps viu - si - (aussi longtemps que je vivrai je vous obéirais) tostemps dirai vostres comans - de quelle belle façon, votre lettre est venue me rappeler que l'amour est ce qu'il y a de plus splendide dans l'existence, je suis au désespoir, je ne vous verrai pas de toute la journée… pour jouir du monde il me suffit de prendre mon temps.

Ah vos yeux… Que vous dire que vous ne savez déjà, vous oserais-je demander pourquoi vous dites tant de mal des femmes… comment vous dire tout ce que j'ai à dire; je n'ai pas grand-chose dans la tête, l'unique moyen de me délivrer de tant d'élancements est de vous rapprocher de moi; ne vous méprenez pas mon amour est aussi fort qu'il est foudroyant, je ne supporte plus tous ces instants passés en dehors de votre présence, je voudrais vous haïr - l'amour remplit tous mes instants, je vous aimerais jusqu’à ma mort, mon existence est une inquiétude de chaque minute - il faut que je vous retrouve… je veux juger des pulsions que vous avez pour moi. Tout ce qui m'entoure est illuminé par le souvenir de votre présence - toujours je vous parle, je m'accommode de ma vie.

Méprisez moi mais ne m'oubliez pas - Jackie, entre vos mains mon âme n'est plus qu'un jouet.