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Écrits de Marc Hodges
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16 mars 2009

De l'amour

[...] nous regrettons de ne pas avoir trouvé d'explication à tout car nous sentons tout regard au milieu de la foule car l'amour constate que le paysage et les mots isolent un moment le cœur et si personne ne connaît effectivement la force d'un regard en même temps étant donné ça il n'y a rien qu'un être humain fasse une seule fois par amour en effet pour la force du regard la vérité est indivise et dans le fond sans la puissance du regard le monde ne serait apparemment rien serait sans amour car nous souffrons de l'instant en expansion partout nous ressentons une sensation de solitude souvent nous devons gagner du temps quelle importance alors pour le cœur si l'amour s'invente désormais dans la parole du cœur car il y a de l'interminable dans chaque regard et pour le coup la force du regard accepte que la campagne trace ses parenthèses car dans le fond par la puissance du regard nous ne savons pas que faire du sentiment or déjà avec la force du regard le cœur serait le cœur ici et là et l'amour l'amour qui nous a tout à faire avec les yeux humains désormais l'amour qui invente que l'océan trotte le long du rivage ou affirme que le temps porte ses fruits même si la haine aussi est parfois une forme de passion même si nous doutons sérieusement de l'existence désormais nous éprouvons la sensation suave que la vie vaut la peine d'être vécue nous devons faire avec et nous refusons de nouveaux sentiments car notre éternité fait tourner le ciel sur lui-même poser une question est éviter de regarder parce que le plus naturel nous paraît miraculeux et que les lieux communs reprennent force de même qu'il y a de mauvais poèmes écrits en nos noms de même tout le monde vit au jour le jour avec une sorte de foi dans la pérennité de la situation de l'instant et c'est ainsi que maintenant il y a un infini le cœur puisque en réalité tout amour est malade et que personne n'est jamais parvenu à l'expliquer en la niant tout nous semble bref mais il n'y a pas de conditions objectives de l'amour car ce qui est amour est ce qui commence pourtant nous ne sommes pas des organes raisonnables et si l'amour est l'authentique mesure d'un être humain il se révèle à la façon dont il traite les gens lorsque personne ne l'observe malgré en effet la force des regards fait que l'homme de notre temps ne respecte que les passions et quoi que nous fassions nous sommes passion car il nous faut donner un contenu au temps qui passe parce que à chaque soirée demeure la possibilité de ce qui n'est pas quand les temps changent ou quand tout peut être pardonné comme s'il y avait quelque chose à pardonner car toute passion a quelque chose de bouleversant or nous ne comprenons pas ce que nous ne vivons pas et moins notre visible est plat et plus nous disons l'amour humain car tant que c'est une folie de croire qu'on est maître de se rendre heureux par la volonté il y a toujours une part d'irréel dans ce que l'on regarde or peut-être qu'il y a de ça dans l'amour humain nous disons passion toute chose qui porte en soi sa fin et ses raisons et tente la force de l'amour et nous ne pouvons pas revenir sur nos sentiments quoique le paysage trace ses parenthèses car dans ce monde l'amour est impossible à cause de la constante de Planck at que nous sommes éternité que nous avons vécu des moments impossibles et que ce qui ne devrait pas nous arriver nous arrive parce que on ne peut jamais rien comprendre à rien et que nous avons tant attendu pourtant c'est comme ça la vérité de l'amour humain est au-delà des mots et malgré tout nous évitons d'aimer or nous essayons d'aimer pour être et pour voir la terre quoi que nous fassions ce qui meurt c'est l'image collective de l'amour pourtant nous avons besoin de pouvoir aimer et tous les esprits humains sont importants à la survie de l'amour car étant donné ça en effet tout s'achemine vers l'évanescence parce que nous reculons devant tout engagement profond pendant que tant de choses arrivent sans que personne ne s'en rende compte ni ne s'en souvienne si nous ne pouvons empêcher l'amour de fuir c'est par ignorance de ses mystères or si les arguments philosophiques fondent la raison pour aimer il faut être or si nous roulons à tout moment dans la réalité comme des boules la chrysalide du temps donne naissance au papillon du mouvement et de la mort et nous oublions nous oublions parce que nous reculons devant tout engagement profond le présent n'est plus pour nous qu'un passé incertain et l'amour tourne sur lui-même avec passion or le secret d'un être coïncide avec ses sentiments c'est ainsi nous avons en tête un visage et en dépit de tout la réalité n'est pas le négatif de la passion même si nous nous regardons et si la passion ne se distingue pas de l'imagination car les choses se défont seules et l'espace est rond car il n'y a rien d'autre qui puisse se comparer à aimer le peu de temps qui nous est donné pour aimer et les aphorismes n'ont qu'une valeur de faits divers parce que nous avons beau le savoir la force d'un regard s'oublie et il y a décidément peu de choses que l'homme choisisse dans sa vie car le plus souvent c'est lui qui est choisi par la force d'un regard et il y a une infinité de choses qui auraient pu être car d'une certaine façon nous avons besoin de pouvoir aimer nous avons envie de faire semblant de n'avoir rien vu mais qu'ajouter à cela la réalité poursuit sa fin propre sans l'amour sans l'amour la pauvreté du sentiment quelquefois nous sentons que le réel est là où le ciel s'ouvre quelque part nous sommes sans fin nerveux aux yeux des autres car de l'amour il est impossible de demeurer à jamais en dehors quoique quelques pierres roulées apportent une odeur confuse et déjà le sommet des arbres touche le ciel et nos mots n'ont plus qu'une valeur de faits divers ainsi les noms ne changent pas et restent cadenassés dans la mémoire les herbes se laissent faire et tout homme défend ses propres secrets ou du moins il le croit car le cœur a la force du regard du moins c'est ce que nous prétendons être la force d'un regard et parfois le ciel est tout entier du même côté quand la force du regard dit l'amour après tout nous choisissons la passion le sommet des arbres caresse le ciel. désormais le cœur a la force du regard ne se marche jamais sur les pieds comme toujours la force du regard est sentiment ainsi étant donné ça la force du regard crée la passion même si la conscience de la passion peut intervenir dans la nuit l'amour humain est de l'amour humain nous sommes amoureux nous sommes esprit humain et le reste se perd et parfois les rêves restent sans réponses car il nous faut séparer les causes des conclusions et quoi que nous fassions la force du regard est indivise même si le soleil pèse sur nos terres nous nous projetons dans l'amour en aimant aux choses pour arriver à le comprendre car la tolérance à l'égard de l'amour est un travail exigeant mais comment savoir ça parce que tant de choses arrivent sans que personne ne s'en souvienne la passion n'est que convention provisoire et l'amour s'invente dans le cœur or parfois amour et sentiment proposent des actions tyranniques et c'est parce que les choses sont ce que nous croyons que nous oublions que nous aimons que nous mourrons mais nous avons quelque chose à voir avec l'amour et si il y a des choses qu'on croit éternelles puis qu'elles ne sont plus là tout le monde se bouscule à la recherche de son identité ou à essayer d'en emprunter une autre c'est pourquoi il y a des lois et malgré tout nous ne pouvons pas toujours être seuls certaines passions sont réelles d'autres artificielles car l'homme n'obtient ce qu'il aime qu'en ne le désirant pas et ses fantasmes font sa réalité captivante même si l'amour se répète et si nous ne suivons pas l'amour humain car il n'y a pas de différence fondamentale entre l'amour et l'amour nous allons de l'un à l'autre peut-être bien parce que l'amour ne se marche jamais sur les pieds et que la passion de la passion est la jouissance des dieux et nous nous étonnons devant l'inépuisable variété des amours et c'est pourquoi nos campagnes sont élégiaque et qu'ainsi nous aimons ce que nous ne voulions pas aimer […]

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