25 février 2011
Note n° 354
Qu'importe… Monsieur Létang complote avec Madame Des Ormières. Sur le rebord de la fenêtre de l'étrangère, un chat noir est couché, comme en équilibre, entre deux pots de dahlias. Le drapeau tricolore qui signale l'entrée du commissariat danse doucement dans la brise. La ville se perd dans l'insignifiance. Un dernier rayon de soleil s'élève en caressant un des chien-assis de l'immeuble à l'angle des rues du commerce et du commerce. L'existence reste inconnue, l'incertitude n'est pas de mise… Des battement obsédants de musique... [Lire la suite]
02 décembre 2005
Une lettre
Le seul texte de Marc Pérignon (signé Marc Hodges) publié dans un grand journal quotidien commence ainsi:«Quoi de plus ordinaire que de recevoir une lettre ?…Mais
nous ne contrôlons rien. Nos vies ne sont rien d’autre qu’une somme
d’événements aléatoires... C’est ainsi… Au cours de nos brèves
existences, nous ne faisons rien d’autre que nous efforcer à rapiécer —
vaille que vaille — le tissu de nos destinées, lentement tissées des
fils du hasard, de lambeaux informes que nous ramassons ça et là.Ludovic
a vécu. Quarante deux ans…... [Lire la suite]
05 octobre 2005
Carnet de marche de Marc Pérignon
Que
je sois aujourd'hui, demain ou que j'aie pu être hier n'a pas grande
importance, toute seconde enferme le temps complet. Je n'avais jamais
pensé que mon existence pourrait ainsi s'emplir de cauchemars - je
considère la partie inégale - devant moi la roche s'arrête
brusquement, tombe à pic.Je me sens tout à fait à l'aise dans
ma tunique de solitude ! Mon âme exulte de se sentir si proche du
retour ! quelles marques demeurera-t-il de mes propositions; il
n'existe pas de droit au bonheur !Je n'ai jamais su trouver un
... [Lire la suite]
01 octobre 2005
Carnet de Marc Pérignon
Les mesures de temps me manquent... Je marche dans de temps; pour le coup proliférations de signes, souvenir fort: la ville est un monde de satisfaction immédiate. Au-delà sources d’où jaillit un flot d'images de mon passé; j’habite une forêt de verre, images dans l'irréel: le temps bourgeonne inépuisablement Achat d'une pellicule - la ville est comble de paroles archaïques; heure locale! J’entends quelque chose comme un désert habité par le silence. La ville est en attente, prendre une photo. Toutes les paroles me deviennent... [Lire la suite]
27 septembre 2005
Carnet de Marc Pérignon
Les rêves d'enfance et de jeunesse finissent par me dominer: après tout je vis et ma vie est toujours sous une pression impossibles à mesurer: aller au hasard; considérer la pensée comme la zone neutre de l'âme! Je connais le bonheur d'être celui qui guette: pruneliers, arbousiers, orties, mûriers, âmes épineuses des causses; il y a dans l'air comme une sourde panique de vivre… Je vois l'éternel sourire agité de ma grand-mère toujours épouvantée à l'idée que je pourrais accomplir une action dangereuse… La trame du présent s'entretisse... [Lire la suite]