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Écrits de Marc Hodges
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25 juillet 2016

chacun semble protégé dans sa solitude

Ukam rentre dans un petit square au centre duquel trône un kiosque à musique, cherche un banc vide, s’assied, regarde instinctivement les enfants qui jouent... Ukam existe dans un chaos trouble d'événements imprévus. Ukam s’y est installé à la tombée de la nuit.
— Vous pouvez les prendre tous et leur couper la gorge sous mes yeux, je resterai là et je regarderai. C'était un enregistrement de la conversation qu'il avait tenue avec Jonas, la nuit où il s'était enrôlé dans la Fraternité... Ukam n'a aucune possibilité de revenir en arrière ; combien de nuit ? Une. Ukam pénètre dans le hall, et accepte la première chambre qu’on lui propose.
— mais l’univers entier est extérieur à nous...
— j'ai le livre, grogna Ukam, quand ils se séparèrent... C'était impossible ; Peut-être dans sa banlieue, il n’est pas sorti de la zone urbaine. Ukam n’est pas fou, n’est pas paranoïaque, ne s’invente pas des persécutions car il sait ce qu’il sait ;
— Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité...
— pourquoi l’as-tu tué.
— Vous vous rappelez maintenant le moment même où vous l’avez tout d’abord inventé.
— pour la Semaine de l'animosité... Le téléviseur recevait et transmettait simultanément ; prenons comme exemple un passage bien connu de la Déclaration de l’Indépendance... Et ça lui convenait.
Ukam est entouré d’un brouillard d’accents étranges et de langues d’où parfois émergent quelques bribes de français de ceux qui essaient difficilement d’échanger des propos sommaires et ce brouillage lui semble, il ne sait pourquoi, comme un abri où se dissimuler ; ici, chacun semble protégé dans sa solitude. Sur la galerie de la cheminée, il y avait un fourneau à pétrole en étain martelé, une casserole et deux tasses.
— pourquoi êtes-vous ici. Un petit vent frais commence à se lever...
— Vous tombez en morceaux. Huit jours maintenant qu’il a tout changé de sa vie, détruit son téléphone portable.
— vous êtes un étudiant lent d’esprit, Ukam, grogna Abban gentiment ; on ne lui a rien demandé, il a payé en liquide en retenant la chambre... Il ne comprend pas grand chose au monde moderne.
— Nous ne croyons pas aux principes de la firme ; Ukam regarda distraitement à travers le rideau de mousseline...
— très certainement, répliqua Ukam qui comprit immédiatement à quoi tendait Abban…
— à trois heures environ. Ukam se demande si elle l’observe, si elle est bien là pour rendre plus propre encore un sol d’une propreté déjà absolue ou si, ce qui justifierait au mieux sa présence, elle n’est pas là plutôt pour s’occuper discrètement de ce qui se passe et si, depuis qu’il a pénétré en ce lieu, sous une fausse indifférence, elle ne l’observe pas attentivement. Tout était justifié par le but à atteindre.
— Vous pensez que je parle de puissance alors que je ne suis même pas capable d’empêcher le délabrement de mon propre corps... Ukam sait qu’il connaît toutes les rues, tous les cafés, un grand nombre de boutiques.

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