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Écrits de Marc Hodges
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12 novembre 2015

les nuages font de grands coups de pinceau

70 homoesthétique

conscience du pouvoir de l'artiste méthode problématique loi du moindre effort exception de l'art génie mort du père déception du sublime critique de la mondialisation mutabilité esthétique de la philosophie autonomie de l'art influence du cartésianisme distorsions distance critique modèle idéal face cachée du platonisme tradition aristotélicienne réconciliation de l'esprit et de la nature aptitude à juger molle liberté de la volonté rien ne peut vous arrêter

71 homopaysage

les nuages font de grands coups de pinceau le temps se suspend les nuages se déchirent découvrant des couches de bleu et de lumière vive la mer demeure silencieuse aucune question de lumière le temps est de circonstance la mer utilise le ciel tout est noir la mer est avare de confidences la mer est toute entière du même côté ciel à travers l'arbre fleuri la pluie tarde à tomber le soleil s'approche du clocher de l'indispensable église ciel bleu laqué la mer est comme un sentier le long du rivage strindberg pose pour un portrait les nuages font de grands coups de pinceau

72 homopaysage

explosion muette d'une rose il pleut les nuages forment des fleuves le ciel est d'un bleu franc la chaleur s'impose avec une grande cruauté le vent siffle de lourds nuages orangés aux bords déchiquetés accourent de l'ouest explosion muette d'un glaïeul le vent siffle le jour est admirable la mer continue de ronger quelques nuages apparaissent inquiètent un instant le bleu céleste  et se dissolvent aussitôt la chaleur est terrible le soleil est superbe la lumière est irréelle lumière au couteau la lumière plombe l'air

73 homointérieur

Gloria a chaud elle est en sueur mais elle ne s'en soucie pas se demander comment se procurer une dose de hash s'inquiéter horriblement heurter violemment un angle de la table de son salon croire commencer à comprendre ce qui lui arrive faire ses valises avoir un moment de pure anxiété lit des Cinémonde fouiller longuement dans un placard faire ses valises être difficile à joindre demeurer couchée rentrer chez elle circuler dans sa maison d'une chambre à l'autre d'une chambre au couloir du couloir au salon jusqu’à la fenêtre courir s'habiller il faut corriger ça écoutez

74 homobiographie

de ta bouche sort une plainte qui ressemble à un râle tu revois modèle idéal ne plus savoir que faire que d'expérience faut-il pour atteindre l'horreur j.j. cherche avec qui faire l'amour nous sommes trop grands tout le temps où il y a quelque chose il y a quelque chose d'autre ce qui change c'est le temps nous voulons trop de passions l'antérieur comme l'ultérieur entrent en collision se laisser glisser sur une banquette corps exquis pourtant technique du déplacement nous en voulons les dieux triples regardent Tanger avec ironie la forêt n'est qu'un élément corps exquis il est impossible que tout ait lieu en même temps aimer le proche comme le lointain ne pas mélanger

75 homophilosophie

tu essaies de ne pas regarder trop intensément ce qui sert de base c'est la mêlée l'immoralité des uns est la moralité des autres après tout mon désespoir ne peut se comparer à rien cependant depuis assez longtemps je gémis sous le poids de l'arbitraire le plus tyrannique depuis assez longtemps enfin j'implore la justice la nuit seule a le pouvoir d'ouvrir au monde il nous reste une chance de faire ce qu'il faut je suis en droit de réclamer cette liberté qu'une simple mesure de liberté m'a ravie un rêve étonné te pousse dans les avenues le futur est derrière vous donatien alphonse de sade encore ici personne ne peut trouver d'amour en dehors de soi-même ainsi qui sait s'endurcir aux maux d’autrui devient bientôt imperturbable aux siens propres philosophie du texte je demande grâce encore et encore et encore et encore

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