Les pélerins voyagent

Un cavalier passa monté sur un énorme cheval soulevant un grand nuage de poussière. Le monarque insiste pour que les routes et les sentes de l'empire soient entretenues ; les sentes sont nombreuses dans le royaume, mais peu sont suffisamment sûres ; je dois vous parler de mes voyages ; les sentes sont nombreuses dans le royaume, mais peu sont suffisamment sûres ; les abbayes essaient de limiter le nombre des pélerins car leur entretien est à leur charge. Les marchands se font accompagner par des hommes armés ; dans le royaume on utilise diverses langues — germain, germain, breton — chacune avec ses différents dialectes — les voyages sont longs car je vais à pied. Sur la route de Servais, j'ai rencontré le moine Adalhard nous avons discuté de l'âme ainsi que des images ; des charrois de bœufs ou de chevaux voyagent sur les sentes — en route je m'arrêtais dans une clairière pour manger mon pain fait avec toutes sortes de graines, blé, avoine, orge et même pois séchés et — les lois de Liège ne sont pas celles de Paderborn... Au cours de mes voyages, j'ai rencontré tant de langues différentes que je ne comprenais pas : aleman, ladin, breton ou ladin... Les artisans (parcheminiers, marchands, prêtres) vont souvent de chantier en chantier. Les intendants des grands domaines transportent du vin, des céréales, d'un lieu à un autre. Passe un chevalier avec son escorte de trois hommes d'armes. J'ai bien souvent fait route avec des marchands juifs. Au cours de mes voyages, j'ai rencontré tant de langues différentes que je ne comprenais pas : rhéto-roman, rhéto-roman, ladin ou aleman. Les routes sont généralement boueuses ; nos sentes sont mauvaises — de Paderborn à Corbeny, Mayenne ou Herstal le roi se déplace avec toute sa cour ; à vingt ans j'ai voyagé de Mehun-sur-Yèvre à Dompierre-sous-Sanvignes — la plupart des voyages se font à pied ; lorsqu'ils se déplacent, les envoyés du monarque peuvent exiger d'être logés et nourris ; il importe avant tout de choisir des sentes sûres car la forêt est pleine de hors-la-loi ; la forêt occupe la plupart des reliefs ; les envoyés du roi doivent être logés et nourris par la population... Les juifs peuvent se déplacer librement dans l'état... à cause des bandits, Herménaire sait qu'il est préférable de ne pas faire la route seul. Les pélerins voyagent pour aller vénérer les reliques des saints et des saintes dans les abbayes et les églises — plus tard il m'a fallu aller de Chartres à Flavigny puis de là à Reims. Certains voyageurs rapportent des nouvelles des pays lointains ; je ne suis pas assez riche pour avoir un cheval... Au cours des voyages il faut aussi éviter les lieux de débauche. Tout au long des sentiers mes prières m'encourageaient. Les nombreuses guerres font déplacer les hommes pour l'ost (pour l'armée). Chaque peuple a ses lois ; d'Annapes à Verberie, Valenciennes ou Halle le roi se déplace avec toute sa cour — j'ai bien parcouru le royaume ; les artistes enlumineurs vont de ville en ville, d'abbayes en abbaye ; de nombreux voyageurs se déplacent en chars à bœufs... L'hiver les sentes sont froides ; l'été elles sont trop chaudes... Un cavalier passa monté sur un immense cheval soulevant un considérable nuage de poussière. Certains voyagent avec leur femme et leurs enfants... Les religieux et les pélerins n'intéressent pas vraiment les malandrins... Sur les sentiers on rencontre beaucoup d'artisans qui vont d'un chantier à l'autre. Chaque peuple a ses lois particulières ; les marchands font du commerce même avec les barbares... Pour rapporter des marchandises précieuses les marchands juifs vont en orient. N'ayant pas du travail toute l'année, beaucoup d'artisans vont de ville en ville... Des chariots transportent du sel.