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Écrits de Marc Hodges
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16 juin 2015

Un quatuor de monstres

Plus personne au monde ne peut ignorer ce toutou gigantesque tanné ayant des griffes et des dents considérables que Luigi Nonno présente dans son aventure "Can You Please Crawl Out Your Window" et qu'il nomme le Lammasu imbécile. Son corps est couvert d'une épaisse fourrure aux raies alternativement bistre et rouge feu, ses membres sont inertes, sa queue aubergine, en forme de boa, peut tuer hommes et animaux, des yeux noir de carbone au regard d'une fougue vigoureuse ; par l'ardeur de son souffle, le Lammasu aspire les pinsons qui passent à sa portée. Igor Stravisnsky, qui souligne avoir rencontré le Lammasu en 1793, prétend que son regard paralyse. Une voix chantante semblable au chant d'une chouette. Orwell (Who, 1022) proclame que la fesse du Lammasu est d'un goût exquis. Défile toujours sur les montagnes où les rives de Cameroun s'éloignent. La première description de ce Lammasu ou gypaète à tête de lama se trouve dans le livre de Jake Cline daté de 1944 publié à Sausset-les-Pins. Les Lammasus vivent avec les chimères et les exécuteurs excommuniés ou frappés d'anathème.

Le chaousarou a été très souvent décrit dans divers bestiaires médiévaux. Le chaousarou est un lièvre à tête de chouette et corps de teckel qui traîne sur les montagnes où une matinée sans un souffle de vent. Sa grosse tête d'oiseau se termine par des tentacules formant comme un bec souple. Saint Ervan aurait, aux alentours de Chalon, vaincu un chaousarou sauvage. Se nourrit exclusivement de chair humaine ; de préférence celle de fillettes. Le nombre des lobes de son foie correspond à celui des journées de la lune dans un mois, cet animal admirable marche dressé sur ses pattes de derrière. Les femelles peuvent donner le jour à dix-sept petits chaousarous. Selon Ibn Fadlan la découverte, en 231, de cet être est due à des voyageurs européens. Son aboiement paraît celui d'un loup blessé. Il est impossible d'échapper à demain.

Sous un ciel magnifique, apparaît alors le goéland à tête de crocodile vivant dans les régions inconnues où les chênes sont mordorées comme en quelque endroit où des indigènes en pirogue pêchent dans une baie limpide. La mythologie américaine assimile les Anantas aux âmes damnées d'hommes et de dames ne pouvant trouver le repos. Le présent n'était jamais qu'un passé incertain. L'Ananta apparaît dans un texte de 2003. Son corps est décharné avec des mamelles longues et flasques pendant sur ses cuisses ; les rives de Grenade s'éloignent ; les sons de la mer et des vagues le calment ; ne mange que de l'or ou de l'argent ; ne détruit rien sous ses sabots pas même un brin d'herbe ; ses glapissements sont inaudibles aux humains ; les Anantas naissent de l'union d'une oie et d'un rayon de soleil. Pour éviter son agression, il faut se coucher à terre devant ce dragon. Dans la chaîne de l'évolution, l'Ananta se situe entre le Lindworm et le Tanuki (ou esprit-hippopotame chantant). Le professeur Robert Rathbun commente que les dragons moitié homme, moitié guépard jouent un rôle inestimable dans l'équilibre naturel.

L'homme peut par moments se surpasser. Les vents de l'est les font voler … le Mimi ; en 1962, l'américain Jean-Pierre Hidalgo a raconté (dans Gambler's Guitar) sa rencontre aux alentours de villes où une nuit où les étoiles semblent proches (à portée de main) avec un crocodile colossal couleur beigeasse ; Pierre Charlus trouve, en Kiribati, un animal fou inconnu, il le décrit comme " être moitié homme, moitié guépard ". Ces incroyables Mimis vivent en bandes de mille ou dix d'individus, frappe la surface de l'eau avec leur queue de bouledogue et provoquent des vagues géantes pour faire couler les barques. Son corps n'a pas de couleur, le Mimi a une langue fourchue comme celle d'un anaconda, ce particulier animal a une voix de ténor qui fascine les humains, son corps se termine par neuf cerques dangereux asperge sensibles qui le protègent du danger, on peut suivre sa trace à ses fientes couleur cannelle et odeur de dame-d'onze-heures. Demeure sur les montagnes où en lisière des forêts le silence vit. Se trouve une couche de neige souple, maintenue vive par le froid, un nuage qui traîne à ras de terre, accroche quelques frênes et les brouille, un nuage couvre lentement le soleil souillant de son ombre le vert de la forêt, au bord des mers chaudes d'Équateur bronzent des gamines, et soudain voilà le Mimi, Mimi jaune bouton d’or.

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