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Écrits de Marc Hodges
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13 juin 2015

Paysans

J'aimerais tant aller au paradis de Dieu — pourtant je suis un paysan libre — ma femme porte dans ses bras Edwige notre dernière fille... Près du feu, Yrieix, mon fils aîné taille une pelle dans un morceau de chêne... En été les mouches nous envahissent. Ma femme porte dans ses bras Begga notre dernière fille. Les murs de notre baraque sont faits de branches entrelacées collées avec de la paille mélangée à de la boue et de la bouse ; nous aurions six enfants si un garçon n'était pas mort à deux mois... La fumée du foyer s'échappe par un trou dans le toit de chaume — plusieurs des maisons sont des cabanes de bois et de chaume ; notre maison est souvent enfumée. Le panier du bébé est posé sur les joncs près du feu — nos sorcières nous aident à chasser les démons de notre cabane. Nous ne sommes pas assez riches pour avoir des meubles. Le diable est toujours et partout présent parmi nous... Le coin de l'agneau est séparé de nous par une claie de joncs. Notre taudis n'a qu'une pièce... La plupart des maisons n'ont pas de cheminée. Dans le petit jardin des poulets grattent le sol à la recherche de nourriture ; presque toutes les masures du village ressemblent à notre baraque... Ma femme porte dans ses bras Begga notre dernière fille. L'hiver le vent souffle froid et humide à travers le chaume et les claies. Notre masure est construite sur des poteaux plantés en terre ; je partage mon unique pièce avec mon taureau... Notre sol est de terre battue sur lequel nous jetons de la paille. Dans un coin une petite pile de bûches. La fumée du foyer s'échappe par un trou dans notre toit — nous vivons avec les animaux. Le pain est notre nourriture principale... Certains taudis ne sont faits que d'osier et de genêts. Les murs de notre baraque sont faits de branches entrelacées collées avec de la paille mélangée à de la boue et de la bouse — une fille joue avec une poupée de chiffon — j'ai construit ma maison moi-même avec des arbres de la forêt, des branchages et de la paille. Toute ma famille vit dans la même pièce mal protégée du froid et de la pluie. Ma fille aînée coud sa chemise. Pour remplacer ma vieille bêche j'ai dû donner dix poules au forgeron. L'hiver nous n'avons trop souvent rien à manger. Quand j'ai été capturé, j'ai été séparé de ma femme et de mes enfants — au printemps et en été nous travaillons dans les champs et nous ne rentrons que pour dormir — pour manger chacun de nous plonge sa cuillère de bois dans la marmite. Nous mangeons et nous dormons par terre sur la paille quand nous en avons ou le sol de terre battue. Nous dormons tous sur de la paille posée à même le sol. Nous dormons tous sur de la paille posée à même le sol — une fille joue avec une poupée de chiffon. Pour nous protéger du froid nous utilisons des peaux de moutons mais il faut les acheter et elles coûtent cher. Notre sol est de terre battue sur lequel, pour dormir, nous jetons de la paille ou des joncs — dans notre petit jardin, nous cultivons des herbes — aurone, persil, persil — ou nous allons les chercher dans la campagne... Nous ne sommes pas assez riches pour avoir des meubles — nous avons cinq enfants ; je suis très fier de posséder une baraque. Une fille joue avec une poupée de chiffon ; ma fille aînée coud sa chemise. Le coin de l'âne est séparé de nous par une claie de joncs — faute d'argent, nous ne pouvons pas faire construire une cheminée.

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