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Écrits de Marc Hodges
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21 mars 2014

parlez-moi du monde

Je suis un peu perdu : dans ce jeu de cache-cache avec la réalité où Stanislas et vous m’entraînent, je ne sais plus quel est qui… Qui écrit sous le nom de Stanislas ? Augustine Buttazzoni est-elle Augustine Buttazzonni, Pierre Ouersighis, Pierre Ouersighis ? Aucune certitude sur ce point, dans son jeu sur le visible et l’invisible, internet permet toutes les dissimulations. Qui peut, par exemple, me prouver que sous un même nom ne se cachent pas des personnalités différentes… ou l’inverse ? J’étais parti avec une intention limpide : vous raconter l’histoire de celui que j’avais choisi de nommer Stanislas mais, en chemin, cette intention s’est diluée dans les multiples bifurcations à tout moment présentes du récit possible à un point tel que je ne sais plus qui parle de quoi à qui, ni comment, ni pourquoi ? Tout marche à rebours, le simple se complique, le fil de laine retourne, par la quenouille, à l'emmêlement originel des brins. Peut-être à cause de ma maladresse, peut-être à cause de vos interventions, peut-être aussi à cause de la duplicité de Stanislas, l’histoire qui me paraissait facile à vous rapporter se complexifie au fur et à mesure de son avancée ; je ne suis plus aussi sûr de croire en ce que, à Berlin, m’a confessé Stanislas : ses interventions dans nos échanges, les effets perturbateurs qui se produisent au travers des courriers, les affirmations de tel ou tel disant connaître tel ou tel autre, la disparition de fichiers Zip, leur réapparition, tout ceci me perturbe au point qu’il m’arrive de douter non seulement de la réalité de mes intentions mais, parfois aussi, de la réalité même. Peut-être est-ce pour cela que je vous parle de mes voyages et de ces lieux sans grand intérêt que je traverse : ceux-là au moins existent et ma présence peut y être attestée… Mais l’Ouzbékistan ? De ce pays au nom de légende, qu’en est-il vraiment sinon que ce que je dis suffisamment de fois a peut-être un semblant d’existence ? Quand je vous dis parlez-moi du monde, vous répondez parlez-nous de nous ; non de ce nous que nous sommes et que vous ne saurez jamais mais de ce nous que nous rêvons d’être, parlez-nous de ce que c’est que parler d’un monde que nous ne connaissons pas mais que, au travers de nos certitudes, nous croyons connaître. Je ne sais pas !… Je ne sais plus ?…

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