poème philosophique

l'eau n'est pas séparée de la
nuit l'univers s’habitue à l'absence la
connaissance séquestre la
chimère la prose
n'existe pas les simulations sont
en effet les seules armes dans la
lutte contre l'anarchie du
monde le temps marque toujours
tout de son fer et charge de ses chaînes ce
dont on ne pouvait parler il
fallait le taire les choses sont
ce qu'elles sont le jeu cruel continue l'intimité est une
conviction
la distorsion entre l'infini du monde et le fini de
l'homme est un motif de désespoir les pourquoi
étaient redoutables tout homme a un certain nombre de
chances les
herbes attendent nos pas aucune élucubration
n'imagine la raison de ce qui est la vie est
la seule question qui se pose comment
avoir la moindre certitude est-il
pertinent que les choses et les êtres
périssent ? Il ne faut pas philosopher
quand on n'est pas
philosophe pourtant l'homme doit accepter de vivre ce qui lui est imparti
Toute
chose qui porte en soi sa fin et ses raisons tente la
compréhension nul ne sortait et nul
ne rentrait tous les
faits n'ont
pas le même poids sans doute feuilles tombées
des philosophies disparaissent au bout de quelques
années chacun vit avec sa crainte et son
remords tant bien que mal
apprécier les jours s'emboîtent aux jours il
n'y a pas d'exercice intellectuel puisque ne soit
finalement sérieux on ne sait que faire
quels que soient les jours ils sont mauvais le
destin envoie des
signes le secret
est une constante source de souffrance
personne n'était
jamais parvenu à expliquer une chose en le
niant commencer, finir
et durer sont des
concepts qui prennent leur signification du temps seul
la mort est une chose sérieuse comment dire ce qui ne peut se dire quels que soient les jours ils sont odieux