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Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
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27 juillet 2013

Marc Hodges travaille

Une chose en entraîne une autre et les événements qui semblent s’enchaîner selon un ordre des plus logiques ne sont en fait que la résultante du recoupement de trajectoires aléatoires. Si Évelyne n’avait pas couché avec Balpe, si Marc Hodges n’avait pas décidé d’écrire un roman sur la morte de la grotte d’Arnette, rien ne se serait déroulé de la même façon et ce qui paraît le plus solide reste sujet à l’une quelconque des bifurcations toujours possibles. Aussi, bien qu’il ait commencé d’écrire son roman, bien qu’il en connaisse les grandes lignes, Marc Hodges ne sait mas vraiment où il va, ni s’il va quelque part… Il n’a pas encore décidé qui est le coupable de l’assassinat de la vielle dame, ni si il y a un assassin, ni s’il y en plusieurs. Il pense que ça viendra parce que, d’habitude, c’est en écrivant que l’écrit s’impose, tout n’est qu’une question de rencontre de mots. Les mots se croisent, s’entrechoquent, s’appellent, se répondent ou s’ignorent, c’est ainsi, on n’y peut rien, pas plus Marc Hodges que qui que ce soit d’autre.

De toutes façons, comme dit quelque part Gertrude Stein avec sa lucidité habituelle: «Les romans eux qui racontent une histoire c’est vraiment quasiment la même chose, quasiment tout à fait la même chose, et bien entendu chacun en redemande du quasiment tout à fait la même chose et ainsi on écrit beaucoup de romans qui racontent toujours les mêmes histoires mais vous pouvez voir vous voyez bien que les choses importantes écrites par notre génération ne racontent pas d’histoire. Vous voyez que c’est parfaitement naturel.» Il ne s’inquiète donc pas sur ce point…

Pour l’instant il en est là: «16 heures 30 au commissariat de Fontainebleau, le téléphone sonne. Un agent de police, une femme, petite, assez ronde, dans les trente ans, cheveux châtains plutôt courts, décroche: —commissariat de Fontainebleau, j’écoute… On n’entend pas bien sûr ce qui lui est dit, on n’entend que ce qu’elle dit: —Ne quittez pas je vous passe la commissaire. Elle appuie sur une touche, puis raccroche. Rien ne sa passe pendant quelques secondes puis une femme surgit d’une porte sur laquelle est l’inscription Albertine Schwilk, commissaire. Elle hurle: — auer, venez avec moi, on vient de me signaler un cadavre. Un homme, la quarantaine, sort d’un bureau vitré de vitres opaques, il tient sa casquette à la main droite. La nommée Schwilk et le nommé Knauer, se précipitent dans un couloir. On entend un porte claquée, un moteur qui démarre, une portière qui claque, une voiture qui démarre dans le hurlement d’une sirène de police…»

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