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Écrits de Marc Hodges
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1 décembre 2012

Irina se retire

(Acheter La Toile.)


— LXXXVI —


Daudinka, mercredi 30/12/2015, 09:30:60

Irina achève son rapport pour le groupe. Son baluchon est prêt, dans une heure elle quitte Daudinka. Son logeur lui a trouvé une place dans unde ces convois de camions qui roulent vers les étendues glacées de l’est. Elle ne sait pas encore où elle s’arrêtera. En fait ça n’a pas beaucoup d’importance : avec son portable, pourvu qu’il y ait un relais hertzien, elle peut se raccorder n’importe où dans le monde. Elle est aussi proche de Saint-Pétersbourg à Brisbane qu’à Zagorsk. Seule manque la proximité corporelle dont il y a bien longtemps qu’elle ne se préoccupe plus.

En tout cas l’affaire Kharamidov est close pour elle. D’abord parce qu’elle s’est aperçue que les anti-espions de Sarpedon avaient repéré ses renifleurs. Sarpedon est donc sur ses gardes. Bien sûr, tout ce qu’ils ont pu obtenir en cassant le code du renifleur, c’est l’adresse du serveur intermédiaire de l’université de Moscou par lequel Irina faisait rerouter ses agents. C’est quand même suffisamment inquiétant. S’ils sont assez forts pour repérer et décoder ses knowbots, ils le sont aussi pour découvrir les programmes de reroutage et remonter jusqu’à elle. Irina ne peut se le permettre. Elle a donc aussitôt détruit le rerouteur du serveur de Moscou, l’a remplacé par un programme de désactivation. Tous ses programmes espions qui passaient par là ne parviendront plus à destination mais seront détruits au passage. Bien sûr tous ses agents intelligents ne passaient pas par Moscou, mais si Sarpedon a su en repérer un, il saura repérer les autres. Irina a donc dû couper tous les rerouteurs utilisés pour ses recherches sur Sarpedon. En reconstruire d’autres lui donnerait beaucoup de travail. Elle espère simplement que Jean de Jandun n’a pas fait le rapprochement entre sa commande et les tentatives d’espionnage dont son réseau est victime. Normalement, il devrait au contraire penser que cela confirmait ses craintes. Mais qui sait ?… Dans ce petit jeu mondial du chat poursuivant des souris dans le labyrinthe du réseau, il y a autant de traîtres que de patriotes, d’agents triples que d’agents doubles, de policiers que de voleurs… Elle, elle n’a pas envie de se lancer dans une cyberwar.

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